Le blog d'Hélène Bodenez 

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 11:01

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Le dimanche ? une journée qui me fait grandir.

Pour l'auteur de « Tobie Lolness » et de « Vango », ce jour est une parenthèse, un sas de décompression qu’il ne pourrait remplacer par aucun autre…

 

Le dimanche est pour moi un jour très particulier. Je pense que je ne serais pas le même sans mes dimanches. Ma vie a pris sa dimension et sa poésie par cette rupture qui a coupé et rythmé mon enfance. Encore aujourd’hui, cette journée est un sas de décompression qui me fait grandir. Parfois le reste de la semaine on a tendance à oublier qu’on est en vie. Le dimanche permet de le mémoriser dans sa chair.

Le thème de la mémoire est important pour moi. Lorsque j’étais enfant, nous avons vécu dans différents pays, en Afrique. Ces quelques années ont été des parenthèses. Mes souvenirs sont bâtis autour de ces courtes périodes. Entre les deux, c’est une sorte de marais. Des choses existent, mais elles ne sont pas cristallisées. Alors que ces moments-là, passés au Maroc ou en Côte d’Ivoire, constituent l’architecture de mon enfance. J’ai l’impression que le même phénomène se produit avec ces temps d’arrêt que sont les dimanches.

Le chanteur Renaud, dont je suis fan, raconte très bien dans un de ses textes comment le soir tombe le dimanche, comme s’il tombait sur l’enfance. Ce moment où l’on se met à rêver que le lendemain, on va se réveiller avec une rougeole… Il parle aussi de cette lumière bien particulière du dimanche. 

 

« Un jour à part, lié à des souvenirs d’enfance, de départ à la messe » 

 

Quand j’étais petit, en fin d’après-midi, à l’heure où l’on commence à sentir l’odeur de la trousse et de la colle blanche de l’école, mes parents nous emmenaient parfois, tous les cinq, voir le soleil se coucher sur la forêt de Fontainebleau. On croyait qu’elle était finie, et non, la journée continuait ! C’était comme un rab de dimanche. On partait à contre-courant des retours du week-end, on mangeait, assis sur les rochers, des cailles rôties emballées dans du papier d’aluminium, et on rentrait très tard. C’était le summum du bonheur !

Ces derniers mois, j’ai beaucoup voyagé pour accompagner la sortie de mes livres Vango  et Tobie Lolness  dans différents pays et pour participer à des salons littéraires. J’ai terminé cette tournée un dimanche matin près de Venise. Mon avion du retour partait le soir, et j’ai passé cette dernière journée à me promener dans la ville, de cloches en carillons. J’aime le bruit des cloches. Il est souvent présent dans mes livres.

Cependant, la plupart du temps, je me débrouille pour être chez moi le dimanche. C’est un jour où je ne travaille pas. D’ailleurs les bibliothèques où j’aime écrire – la bibliothèque Mazarine par exemple – sont fermées… Cela ne veut pas dire que je fais des choses passionnantes, mais je ne pourrais pas remplacer le dimanche par un autre jour ! 

Le jour précédent, le samedi, est éventuellement un moment pour ralentir. Mais c’est comme une session de rattrapage de tout ce qu’on n’a pas fait pendant la semaine. Le dimanche, lui, est un jour à part. Il est lié à des souvenirs d’enfance, de départ à la messe, de déjeuner, de retrouvailles familiales. Il y a bien sûr la dimension religieuse. Je suis catholique et la messe est un moment important pour moi. 

 

« Le dimanche, par bonheur, le temps ne compte pas » 

 

Durant mon enfance, nous allions à l’église Saint-Germain-des-Prés, près de la rue Jacob où nous habitions. Dans mon roman Vango , j’ai d’ailleurs choisi de faire vivre au même endroit la mère d’un de mes personnages, le commissaire Boulard. Je retourne souvent à Saint-Germain, mais aujourd’hui je suis davantage “sans clocher fixe”, paroissien itinérant. 

Je vais aussi à l’église de la Madeleine, proche de chez moi. Ou encore à Saint-Pierre de Montmartre, dans le quartier où j’ai habité quelques années lorsque j’étais étudiant. C’est une petite église, étrangement calme, là-haut, malgré les touristes aux alentours. Avec ma femme et ma fille de 7 ans, nous y montons à pied. C’est un pèlerinage urbain…

Le dimanche est aussi l’occasion, quand la maison dort encore, de moments de tête-à-tête avec ma fille Jeanne qui est comme moi très matinale. Elle m’oblige à éteindre la radio et nous prenons un petit déjeuner sans fin. 

Ces temps à deux comptent beaucoup. Ensuite, je vais parfois au marché du boulevard Richard-Lenoir, comme le faisait mon père, chez le poissonnier Lorenzo. On cuisine beaucoup et longuement. Parfois, cela dure jusqu’au soir, parce que le dimanche, par bonheur, le temps ne compte pas. »

 

RECUEILLI PAR MARIE AUFFRET-PERICONE  

30/3/12 - 16 H 00 mis à jour le 30/3/12 - 17 H 00

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Biographie 

1973. Naissance à Paris.

1992. Création d’une troupe de théâtre étudiante.

2003. Je danse toujours, pièce de théâtre, parue chez Actes Sud, est lue au Festival d’Avignon et au Théâtre du Rond-Point à Paris.

2004. Naissance de Jeanne, sa fille.

2006. Publication de Tobie Lolness  chez Gallimard jeunesse. Aujourd’hui, ce roman est traduit en 29 langues, et vendu en France à plus de 260 000 exemplaires.

2010. Publication du premier tome de Vango  chez Gallimard jeunesse.

2011. Publication du deuxième tome de Vango.

 

 

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Published by Hélène BODENEZ - dans REVUE DE PRESSE
6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 15:42

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Non, le dimanche ce n'est pas shopping ! Le dimanche, c'est le jour décent de repos hebdomadaire ! La loi encadre ce jour chômé pour tous ! 

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Ubuesque "zone touristique" - à moins que les hommes d'affaires ne soient devenus des touristes ! - le quartier d'affaires de La Défense continue son hold-up sur le dimanche. Géantes, de très nombreuses affiches ont fleuri entre les deux tours de l'élection présidentielle, à Paris. Elles s'exhibent partout de manière insolente essayant de forcer une fois de plus une consommation qui n'existe pas et qu'on veut créer de toutes pièces. Qu'aller faire à La Défense quand il y a à découvrir le Louvre, la Tour Eiffel, Montmartre, les Passages, Versailles, Vaux-Le-Vicomte, Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la Comédie française, l'Opéra ? On essaie bien sûr de biaiser, et d'attirer le badaud pour d'autres raisons que des achats ordinaires, toujours possibles les six autres jours. Olivier Nougarou, directeur des 4 Temps, pense cet espace également comme divertissement, un "lieu permettant de faire des rencontres". Peut-être est-ce la raison de cette couleur mauve et de ce rond rouge, qui font penser à d'autres affiches qui fleurissent également au même moment à Paris, celles promouvant le site Gleeden et ses rencontres extraconjugales. Saisissante, cette ressemblance. On pourrait presque y trouver du sens. Travailler le dimanche, pour peu qu'on connaisse les racines spirituelles de ce repos sanctuarisé, n'est-ce pas bien aussi une sorte d'adultère ? H.B.

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Oui au repos dominical ! Lp

Retrouvez tout le dossier "Oui au repos dominical !"  ici  ou  ici

Retrouvez l'argumentaire et la liste des notes ici

 

Photo 4Temps : H.B.

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 22:20

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Faudra-t-il une manifestation plus géante que celle de 1984 à Versailles qui avait soldé une épreuve de force nécessaire au lendemain de l’arrivée de la gauche au pouvoir ? Est-il bien raisonnable de rallumer la guerre scolaire ou d’annoncer qu’on va sans doute la rallumer après le 6 mai 2012 ? En tous les cas, le très fanatique CNAL (Comité National d’Action Laïque) ne prend pas de gants pour accroître en période électorale son opposition frontale à l’enseignement privé catholique, en cherchant à remettre en cause la loi Carle sur le financement des établissements privés.

Rien de plus maladroit. Rien de plus dangereux, de surcroît, lorsque le candidat socialiste à l’élection présidentielle se mêle d’apporter à ce comité idéologue un soutien fort et sans ambiguïté. De quoi est-il question, outre l’attaque outrancière contre le « président-prédicateur de Ryad ou du Latran » ? La réponse est simple : François Hollande ne se résolvant pas à admettre l’échec patent d’une école publique qui ne transmet plus en rejette la faute sur une école privée privilégiée qui aurait indûment perçu ce qui lui aurait manqué pour réussir.

C’est au nom de la laïcité que le candidat socialiste entend défendre, « protéger », l’école publique qui serait donc ainsi mise en danger depuis l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Qui va croire cela, qui va croire que l'actuel président de la République, qui s'est attaqué sans scrupules au sanctuaire du repos dominical, serait subitement tombé dans un bénitier et favoriserait l’école catholique ?

 

La laïcité sans aucun adjectif

 

Dans sa lettre au CNAL, le candidat socialiste à l'élection présidentielle refuse tout adjectif pour qualifier la laïcité – entendre l’adjectif « positive » utilisé par le Président Sarkozy – et annonce par là même en creux celle qu’il ferait advenir sous sa présidence, la vraie laïcité, la radicale, l’idéologique. Pas la sereine, l’ouverte, la laïcité apaisée que nous connaissions jusqu’ici, fruit d’années d’un vécu qui a connu, il est vrai, des hauts et des bas.

Rien de mieux que l’attaque pour se défendre. Haro donc sur le « président sortant » ! Quand, en 2008, Nicolas Sarkozy compare le curé et l’instituteur, ce qui historiquement n’est pas faux lorsqu’on sait que l’école publique a été calquée sur l’école des frères qui avaient, les premiers, mis en place une école gratuite pour les pauvres (1), voilà qu’il remet en cause la République elle-même en remettant en cause sa laïcité ! Mais faire le constat de son épuisement, est-ce vraiment une remise en cause de la laïcité ? À qui la faute ? Le diagnostic lucide est-il remise en cause ?

 

Loi Carle à appliquer, pas à abroger, ni à réécrire

 

La loi Carle, les accords Kouchner/Vatican sont manifestement dans le collimateur : l’enseignement privé serait trop favorisé, le monopole de l’État concernant l’obtention des grades se fissurerait anormalement. Or, ces avancées du quinquennat sont pourtant à défendre bec et ongles. La loi Carle a réussi à lier le principe de liberté de l’enseignement et la notion de financement obligatoire. Loi à faire appliquer, non à abroger ou à réécrire.

Si François Hollande était élu, ce qui n’est pas si sûr, l’école privée sera donc au mieux le cadet des soucis du candidat socialiste, au pire l'objet d'un affaiblissement programmé et voulu : il ne sera pas le président de tous les écoliers, de tous les collégiens, de tous les lycéens et de tous les étudiants. Ce serait en tout état de cause injuste quand l’école privée qui n’est pas l’école des riches, loin s’en faut, participe grandement à fortifier cette laïcité tant louée par une éducation à la foi ouverte et exigeante, par l'éducation d'une raison ample, et contribue à remettre en marche l’ascenseur social bien en panne.

François Hollande annonce au contraire un sectarisme inquiétant lorsqu'il deviendra le Président des seuls écoliers de l’école publique à laquelle ira « en priorité » la totalité de l’effort pécuniaire des soixante mille postes créés.

Au moment où les établissements privés sont sommés de rendre des heures, où certains d’entre eux refusent par centaines les enfants de familles aux abois, le texte du CNAL est une forme de déclaration de guerre, d’annonce d’un possible étranglement à venir de l’enseignement privé. Depuis 1984, les socialistes doivent savoir que ce dernier ne tendra pourtant pas l’autre joue, qu'il est toujours prêt à se mobiliser et rapidement. La liberté scolaire doit être réelle en France, mais pas construction utopique d’idéologues dépassés et radicaux. Nul doute que cette question comptera le 6 mai prochain. H.B.

 

(1) Eveline Geoffroy, Jean-Louis Schneider, Les sources de la pédagogie chrétienne « Anthologie de textes de Jean-Baptiste de La Salle », Préface de Mgr Albert Rouet, Salvator (2007).

 

 

 

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Published by Hélène BODENEZ - dans ÉDUCATION
29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 17:32

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Le dernier album de Laurent Voulzy mérite certains compliments. Alors que toute une jeunesse se balade les écouteurs sur les oreilles au rythme de chansons inanes, l’album nouveau de l’auteur de Cœur grenadine ou de Jésus va à contre-courant des temps vulgaires en mettant à l’honneur un élégant Moyen-Âge. Il y a du gothique dans l’air.

Ne cédant rien à la mode, Voulzy s’empare librement de certains grands thèmes culturels d’un âge contrasté et si souvent contesté mais où il se sent « en phase avec quelque chose d'éternel ». On aimera, on n’aimera pas ; que l’anglais et le français, par exemple, se mêlent, comme l’annonce le titre emblématique « Lys and love », jusqu’à faire rimer leurs mots, comme si la langue n’était pas frontière. Mais la génération beatnik ou hippie, « Peace and love », n’a pas dit son dernier mot et cherche toujours des réponses ouvertes. On aime en tout cas ces interrogations simples et vraies, destinées à être vulgarisées par quelques notes sur les ondes « How many truths behind the stars ? probably one » ou  « How many gods in the universe ? probably one ». On aime les trois emblèmes choisis, le lys, le pays de France, Jeanne. Jeanne métamorphosée bizarrement à n’être qu’une image. Simplement, noblement et sentimentalement. Le lys chez Voulzy ne cherche à rimer qu’avec peace.

Une coloration celtique enveloppe un gothique d’une facture douce sous une monotonie lancinante, au son de vrais instruments ou de recréations au synthétiseur. Sorte de « Tombeau », l’album fait l’éloge du poète captif des Anglais, Charles d’Orléans. Sur un air gaélique, Voulzy chante  « En regardant vers le pays de France ». La mise en musique de « Ma seule amour », avec des chœurs en anglais et un refrain fredonné met au cœur du disque un féminin éternel. C'est la plus belle réussite de l'album. Au XVe siècle, cela avait nom « fine amor ». Au XXIe, au siècle qui détruit le sexe du genre, Voulzy réussira-t-il à faire un succès de ce tube « qui sort d’un autre âge ? » Sans nul doute... H.B.

 

Ici, Laurent Voulzy raconte l'histoire de "Ma seule amour" et de son enregistrement sous les voûtes du donjon de Vincennes. 

Ma seule amour...

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.

En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.

Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
S'en est voulu avecques vous aler,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusques verray vostre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.

Charles d’ORLÉANS (1394-1465)

 



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Published by Hélène BODENEZ - dans CINÉMA - MEDIAS - THÉÂTRE - MUSIQUE - PHOTOS
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 10:07

 

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Benoît XVI, dont certaines langues acérées avaient fait un peu vite un "pape de transition", dure et  tient bon. Voilà déjà sept ans que Joseph Ratzinger a été élu pape. À l'audience générale du 18 avril, il a remercié tous ceux qui lui avaient envoyé de chaleureux voeux d'anniversaire. Un vaticaniste italien, Sandro Magister, revient sur ces sept années et offre une très belle note intitulée "Au bout de sept ans : le secret du pape" insistant sur la profondeur des homélies du pape bavarois. Extrait ...

 

"De tout ce que dit Benoît XVI, ses homélies sont ce qui fait le moins parler. Il les prononce pendant la messe, dangereusement près, donc, de ce Jésus qu’il montre vivant et présent sous les apparences du pain et du vin, de ce Jésus qui – c’est ce qu’il prêche inlassablement – est celui-là même qui expliqua les Saintes Écritures aux pèlerins d’Emmaüs, tellement semblables aux hommes égarés d’aujourd’hui, qui se fit reconnaître par eux à travers la fraction du pain, comme dans le tableau du Caravage qui se trouve à la National Gallery de Londres, et qui disparut aussitôt qu’il eut été reconnu, parce que la foi est comme cela, elle n’est jamais une vision géométriquement perçue, elle est un jeu inépuisable de liberté et de grâce. 

À la foi inexistante ou faible de tant d’hommes et de femmes d’aujourd’hui, aux messes banalement réduites à des baisers de paix et à des assemblées solidaires, le pape Benoît XVI veut offrir la foi consistante en un Dieu qui se fait vraiment proche, qui aime et pardonne, qui se fait toucher et manger. 

Cette foi-là, c’était aussi celle des premiers chrétiens. Benoît XVI l’a rappelé lors de l'Angélus d’il y a deux dimanches. La décision de faire du dimanche le "Jour du Seigneur", a-t-il expliqué, a été un geste d’audace révolutionnaire précisément parce c’est un événement extraordinaire et bouleversant qui est à son origine : la résurrection de Jésus et son apparition aux disciples en tant que ressuscité chaque "premier jour de la semaine", c’est-à-dire le jour du début de la création."

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Published by Hélène BODENEZ - dans OUI AU REPOS DOMINICAL !
27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 09:34

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SOCIÉTÉ

Touche pas à mon dimanche !

 

Si les deux principaux prétendants à la présidence se sont montrés favorables à l’extension du travail du dimanche, ses opposants ne baissent pas les bras. En témoigne, le 4 mars dernier, la première Journée européenne de défense du repos dominical.

 Les magasins doivent-ils ouvrir le dimanche? Surtout pas, répond le collectif des Amis du Dimanche, organisateur, le 4 mars, de la première Journée européenne de défense du repos dominical. Encore timide cette année, ce mouvement pourrait fédérer « un million de personnes en France »  dans sa deuxième édition en 2013, espère son président Jean Dionnot. Lequel s’était fait connaître il y a quelques années lors de la polémique sur la suppression du lundi de Pentecôte. Le collectif revendique en effet le soutien d'une large majorité des députés de gauche, d’une centaine de parlementaires de droite, mais aussi de nombre d’organisations cultuelles, culturelles, sportives, syndicales. Sans compter l’aval des petits commerces que l’ouverture dominicale des grandes surfaces menace de disparition.

 À quelques semaines des élections, le combat peut paraître difficile à gagner. Le 17 février, Nicolas Sarkozy promettait en effet de « poursuivre les assouplissements » visant à favoriser les ouvertures dominicales. Même musique qu'en 2007, qui aboutit alors à la loi Maillé: depuis 2009, certains commerces comme les pharmacies, les fleuristes et les boutiques de souvenirs sont autorisés à ouvrir le dimanche toute l’année. Tous les autres magasins peuvent ouvrir cinq dimanches par an, sur autorisation préfectorale, tandis que certains périmètres spécifiques dédiés au tourisme bénéficient d'une certaine souplesse.

 De son côté, François Hollande s’est engagé à  « ouvrir des négociations ». Selon le candidat PS, il faut trouver « un équilibre entre les droits des salariés» et une nécessaire adaptation des commerçants face à «de nouvelles formes de concurrence ». Des positions contredites notamment par François Bayrou: « Je trouverais scandaleux qu’une partie de la population n’ait plus le droit à ce repos du dimanche établi depuis des siècles », s’est-il exclamé le 18 février. Sur ce point, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen le rejoignent, cette dernière évoquant à ce sujet les effets d'un « totalitarisme mondialisé ».

 Le modèle outre-Rhin pourrait-il inspirer l’Élysée ? 

 Pourquoi le clivage gauche/droite ne fonctionne-t-il pas vraiment sur cette question ? «Transcendant les partis, deux visions de l’homme s’affrontent », explique Hélène Bodenez, auteur du livre À Dieu le dimanche ! (1) « Un regard "objectif" sur le travail n'accorde d’importance qu’à la seule efficacité de la production, sans égard pour la personne qui travaille. D’où la nécessité d’un regard "subjectif" pour rétablir ce déséquilibre. » Avec en creux, toujours, la question du sens que nous donnons au repos, notamment dominical: « Le dimanche est fait pour se retrouver en famille et faire du bénévolat ! Et pour les catholiques, c’est du temps consacré à Dieu. Les Allemands l’ont bien compris puisqu'ils protègent le repos dominical jusque dans leur Constitution ».

 Le modèle outre-Rhin, souvent adulé, pourrait-il davantage inspirer les candidats à l'Élysée sur ce point ?

 

•Guilhem Dargnies  

 

(1) Éditions Grégoriennes, juin 2010,

www.famillechretienne.fr

Famille Chrétienne n°1782 du 10 au 16 mars 2012 (p.38)


Oui au repos dominical ! Lp

Retrouvez tout le dossier "Oui au repos dominical !" ici

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Published by Hélène BODENEZ - dans REVUE DE PRESSE
26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 14:10

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À quelques jours de la fête du travail, d’un 1er mai très convoité en cette année électorale, entendons ce rappel « précieux » de Benoît XVI donné lors de la catéchèse de cette semaine, nous « qui sommes habitués à tout évaluer à l’aune de la productivité et de l’efficacité ».

 

FRANCAIS

Sans prière notre action se vide

Ce passage des Actes des apôtres (6, 1) nous redit l’importance du travail, (…), de l’engagement dans les activités quotidiennes qui nécessitent responsabilité et don de soi, mais il nous redit aussi que nous avons besoin de Dieu, de sa direction, de sa lumière qui nous donnent force et espérance. Sans la prière quotidienne vécue avec fidélité, notre action se vide, perd son âme profonde, se réduit à un simple activisme qui, à la fin, nous laisse insatisfaits.

ANGLAIS

Without prayer our activity becomes empty

The passage from the Acts of the Apostles (6, 1) reminds us of the importance of work, (…), of  the importance of commitment to daily activity responsibly carried out with dedication, but it also reminds us of our need for God, for His guidance, for His light, which gives us strength and hope. Without daily prayer faithfully lived out, our activity becomes empty, it loses its deep soul, it is reduced to mere activism, which in the end leaves us unsatisfied.

ALLEMAND

Ohne Gebet wird unser Handeln inhaltsleer

Der Text der „Apostelgeschichte“ (6, 1) erinnert uns an die Bedeutung der Arbeit, (…), der verantwortungs- und hingebungsvollen Verrichtung der Alltagstätigkeiten, betont gleichzeitig aber auch unser Bedürfnis nach Gott, nach seiner Führung, nach seinem Licht, das uns ein Quell der Kraft und der Hoffnung. Ohne das tägliche Gebet im Geiste des Glaubens wird unser Handeln inhaltsleer, die ihm innewohnende Seele verkümmert. Es wird zur bloßen Aktivität, die uns keine Zufriedenheit schenkt.

ITALIEN

Senza la preghiera il nostro fare si svuota

Il brano degli Atti degli Apostoli (6, 1) ci ricorda l’importanza del lavoro, (…), dell’impegno nelle attività quotidiane che vanno svolte con responsabilità e dedizione, ma anche il nostro bisogno di Dio, della sua guida, della sua luce che ci danno forza e speranza. Senza la preghiera quotidiana vissuta con fedeltà, il nostro fare si svuota, perde l’anima profonda, si riduce ad un semplice attivismo che, alla fine, lascia insoddisfatti.

ESPAGNOL 

Sin la oración nuestra acción se vacía

El pasaje de los Hechos de los Apóstoles (6, 1) nos recuerda la importancia del trabajo, (…), del compromiso en la actividad diaria que se lleva a cabo con responsabilidad y dedicación, pero también nuestra necesidad de Dios, de su orientación, de su luz que nos da fortaleza y esperanza. Sin la oración diaria fielmente vivida, nuestra acción se vacía, pierde su alma profunda, se reduce a un simple activismo sencillo que con el tiempo nos deja insatisfechos.

 

Texte intégral, dans les différentes langues, sur le site de Zenit

Vidéo sur le site de KTO TV


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Published by Hélène BODENEZ - dans SENS DU TRAVAIL
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 13:27

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  Depuis le 13 avril et jusqu’au 13 mai 2012, la ville de Trèves (Trier en allemand) accueille les pèlerins pour la vénération de la Sainte Tunique du Christ. Qu’on vienne en pèlerin d’un jour ou en groupe constitué plus longtemps, tout est mis en œuvre dans une organisation remarquable. Le but ? rapprocher les cœurs de Celui qui a porté ce vêtement sacré sur son corps de chair, il y a plus de deux mille ans : le Christ lors de sa Passion. Les Écritures mentionnent que les soldats, qui avaient crucifié Jésus, n’en firent pas quatre parts, mais qu’ils tirèrent au sort son vêtement, une tunique sans couture (Jn 19, 23-24). Une tradition rapporte également qu’elle fut tissée par la Vierge Marie. L’invitation à prendre le chemin de Trier sur le thème « et rassemble ce qui est séparé » est lancée désormais depuis plus de dix jours. En nos temps divisés, rien de plus pressant que d’y répondre, si nous le pouvons.

  Sans couture. La sainte relique, sorte de chasuble en forme de T, est donc une nouvelle fois présentée aux fidèles, simplement. Renvoyant par sa forme à une croix, elle est là, dans un reliquaire de bois blanc et de verre, à même le sol de la Cathédrale, dans la nef. Un défilé ininterrompu s’allonge au fil des heures. Jeunes, vieux, malades et bien-portants suppliants, familles avec enfants, religieux bouleversés, tous se pressent pour voir, prier, s’étonner, espérer, vénérer, faire un acte de foi. L’organisation est vraiment généreuse, l’atmosphère au recueillement, l’accueil énorme. De la gare à la place du marché via la Porta Nigra, de petits panneaux en hauteur avec le logo rouge Heilig Rock vous guident. Puis viennent les tentes blanches qui ponctuent votre itinéraire, les pôles d’informations : impossible de se perdre. C’est toute la ville de Trèves qui vit au diapason des pèlerins et vous accueille.

 

Cinq centième anniversaire de la première ostension

 STEHELENETRIERLe dépliant en français informe de la raison de cette ostension en 2012. Objet le plus précieux de la Cathédrale de Trèves, la Sainte Tunique y est en effet conservée à l’abri des regards depuis que sainte Hélène, mère de l’Empereur Constantin et résidant à Trèves au IVe siècle, l’a rapportée de Jérusalem. « Le pèlerinage de 2012 est motivé par une date historique : 1512. Cette année-là, l’empereur Maximilien Ier s’était rendu à Trèves pour une Diète d’Empire. Sur son insistance, la Tunique avait été sortie du maître-autel de la Cathédrale. Lorsque les habitants apprirent cela, ils voulurent également la voir et par un mouvement populaire, ils obtinrent ainsi la première présentation publique. » Depuis cette date, se sont écoulés cinq cents ans. La tunique attire toujours beaucoup, fascine. Le chrétien voit plus loin bien sûr que la relique elle-même. Dans le regard de foi que le pèlerin est engagé à porter librement, l’Habit « renvoie à Celui qui l’a porté, Jésus-Christ, Lumière du monde et sauveur de l’humanité. » De cette Tunique, c’est l’amour de Jésus pour tous qui irradie d’un feu toujours allumé. HEILIG-ROCK-DRAPEAUX.png

  Les trois présentations de la Sainte Tunique au XXe siècle, en 1933, 1959 et en1996 ont déjà vu affluer des millions de pèlerins. Celle de 1933, en pleine montée du National-Socialisme, battit un record d’affluence avec ses deux millions deux cent mille pèlerins en cinquante jours, ainsi que le mentionne le quotidien du pèlerinage le Paulinus, le numéro 11 du 23 avril. Sur le parvis, vous accueillent dans un premier temps, insolites, des bacs dans lesquels sont fichés de drôles de bouts de bois multicolores. En réalité, cinq cents plus un. C’est le chiffre symbolique de l’anniversaire commémoré par des « bâtons de pèlerins » enfoncés dans les gravillons noirs des bacs. En levant la tête, vous verrez déployés dans les airs, des fils blancs et rouges, renvoyant au tissage de la tunique. batonsdepelerins.png

 

Climat sobre de piété propice

 

  Une fois sur place, il faut se préparer à passer plus ou moins vite près du reliquaire selon l’affluence. Cela dit, se sentir très libre. Les gestes sont variés : les uns s’agenouillent, d’autres embrassent le reliquaire, d’autres encore font un simple signe de la tête, étudient et scrutent interrogateurs. L’on peut toujours s’arrêter sur les bancs de la Cathédrale à côté du reliquaire, prier, relire la Passion dans les Évangiles. Un prêtre allemand confesse pendant que lectures, cantiques amples sur fond d’orgue, méditation du chapelet font monter un climat sobre de piété propice. En entrant, un membre de l’équipe volontaire vous a offert de l’eau bénite pour vous signer. En sortant, on vous donne une image souvenir de votre démarche. Vous ne verrez probablement plus tout à fait comme avant la chasuble d’un prêtre. STETUNIQUETRIER.png

  Les journées sont organisées autour de l’Eucharistie et de la prière des heures, animées par des communautés nouvelles; Un livre de chants notés, spécialement conçu pour ce mois exceptionnel, aide chaque pèlerin à suivre les offices en allemand. De nombreux concerts sont donnés le soir. Se renseigner, le programme des journées est riche.

  BASILIQUECONSTANTIN.pngPrès de la très ancienne et très belle Basilique Constantin, aujourd’hui vouée au culte protestant, - et dans la ville natale de Karl Marx ! - se déroule une action symbolique de sensibilisation contre le chômage, Aktion Arbeit : sur une monumentale tunique de métal érigée, les visiteurs accrochent dans le grillage un A de métal où est écrite une intention particulière. ACTIARBEITTRIER.png

  Ajoutons que la ville de Trèves, dont la fondation remonte selon les guides à mille trois cents ans avant celle de Rome, capitale même un temps de la Gaule, recèle des monuments classés par l’UNESCO patrimoine de de l’Humanité. À trois heures seulement de Paris en TGV, on peut faire l’aller-retour dans la journée.

  Les occasions de pèlerinage sont multiples aujourd’hui, mais celui-ci a je ne sais quoi d’urgent. Les heures sont comptées, les horloges de la ville avertissent. Sur l’une, « Vigilate et orate » (Veillez et priez), sur l’autre, « Nescitis qua hora dominus veniet » (Vous ne savez pas à quelle heure le Seigneur reviendra). Se mettre en route, se convertir vraiment, prier pour l’unité, unité de la France, unité de ses familles, unité de l’Église, voilà le chemin à emprunter d’urgence en ce temps pascal béni. Laisser de côté les marchands du temple pour ne pas se mettre en colère et garder la paix. HORLOGETRIER.png

  « Je suis venu allumer un feu » avait dit Jésus de Nazareth, « et combien je voudrais qu’il fût allumé ». La Tunique de Trèves renvoie à la Miséricorde divine, à un incendie de vie. H.B.

 

***

 

Exposition de la Sainte Tunique à la Cathédrale.

De 10h30 à 21h tous les jours.

 

Liturgie

8h prière du matin.

9h messe à la Cathédrale.

10h et 18h messes à St Gangolf.

11h et 15h messes à Liebfrauenkirche (l'église jouxte la Cathédrale).

21h prière du soir.

22h fermeture de la Cathédrale.

 

Réservations train :

DB Bahn

SNCF

 

Heilig Rock :

Site officiel du pèlerinage

 

Ostension de la Sainte Tunique : 500 000 visiteurs attendus

Sur le site de Radio Vatican 

 

Message de Benoît XVI :

Sur le site de Zenit

 

Les pèlerinages sont-ils de retour ?

Sur le site d'Aleteia

 

Photos : Hélène Bodenez (hormis celle du reliquaire).

 

Voir également 

(7 mai 2010) Devant le suaire de Turin : Témoignage

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Published by Hélène BODENEZ - dans ÉGLISE - RELIGION ET SPIRITUALITÉ
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 09:49

électionsrepublique.pngcandidats.png

Pourquoi vote-t-on le dimanche, pas un samedi ou un jeudi, pas au jour de sa convenance ? Le dimanche donné à tous comme repos hebdomadaire, encore obligatoire jusqu’en 2008, révèle en ce premier tour des élections présidentielles sa nécessité pour un lien national protégé. Habitude culturelle, l'abstention de travail le dimanche rend possible la vie politique, "citoyenne", indispensable au pays.

À côté de cela, comme pour certains concours qui ont besoin de lycées vides pour recevoir les candidats à l’oral, y compris le dimanche, les élections exigent beaucoup de ces locaux vides réquisitionnés, exigent des magistrats d’astreinte, des forces de sécurité prêtes à intervenir au moindre problème. Les véhicules de la gendarmerie n’encadraient-ils pas dès hier l’Assemblée Nationale ? comme certains autres lieux névralgiques de la Capitale ? Beaucoup de nos fonctionnaires travaillent donc ce dimanche. Exceptionnellement. Il n’y a pas là dérogations. Ils remplissent leur devoir de tous les jours, y compris le dimanche. L’objet de leur travail est majeur, poursuit un but supérieur : maintien de l'ordre, sécurité.

Les bénéfices du repos hebdomadaire, donné le même jour à tous, sont multiples : aujourd’hui, le dimanche chômé permet au devoir civique de quarante-cinq millions de Français d’être accompli, grâce au travail discret des serviteurs de l'État. Jusques à quand ? H.B.

 

Oui au repos dominical ! Lp

Retrouvez tout le dossier "Oui au repos dominical !" ici

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Published by Hélène BODENEZ - dans OUI AU REPOS DOMINICAL !
21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 10:47

Logo-AFSP 14 juin 2011

L'Institut fédéral allemand pour la sécurité et la santé au travail (BAuA) a publié en 2010 une étude menée par Mme Anna Wirtz concernant l'influence d’horaires de travail plus longs sur la santé et la sécurité des travailleurs.  L'étude, en allemand, et téléchargeable également sur le site de l’Alliance européenne pour le dimanche, révèle leur impact certain. L'Institut fédéral pour la sécurité et la santé au travail (BAuA) recherche et développe les thèmes de la sécurité et de la santé au travail. Le BAuA est une institution de recherche gouvernementale du ressort du Ministère fédéral des Affaires sociales et du travail.  

Dans ce long rapport étayé, les bouleversements du temps de travail hebdomadaire, dus entre autres à la mondialisation, sont analysés scientifiquement avec force chiffres et tableaux : les maux modernes comme le stress ont bien leur source. Les bases traditionnelles de l'organisation du temps de travail volent en éclats, et l’on commence à pouvoir en mesurer aujourd’hui les effets sur la santé. Le rapport du professeur Friedhelm Nachreiner en 2004 faisait déjà autorité. Le voici complété avec grande expertise.

 

Bouleversement des temps de repos  

 

Particulièrement intéressante dans ces deux cent-soixante-sept pages, l’analyse concernant les conséquences du bouleversement des temps de repos, leur changement, en raison d’un travail qui débute par exemple l’après-midi, dans la soirée ou pendant le week-end. Ces nouvelles conceptions des périodes de repos ont de grandes incidences sur la dynamique du travail lui-même. Les modèles dits flexibles, vus hâtivement comme plus souples, avec décalage des heures de travail, est une tendance en augmentation, on le sait bien, avec des heures supplémentaires dans les soirées ou les week-ends (le dimanche !), ces zones pourtant parmi les plus précieuses du temps.

Conséquence directe : très peu de temps ou pas du tout de temps pour la famille, pour les activités sociales, récréatives, pour une participation à des manifestations culturelles. Les mesures d'atténuation du stress au travail grâce à ces ressources sociales peuvent se trouver grandement compromises. Touchées directement par la journée prolongée et/ou les horaires décalés de travail, les activités familiales et les contacts sociaux dont la jouissance se réalise essentiellement la nuit et le week-end : si ces contacts sociaux existent, ce n’est seulement qu’avec des collègues qui ont le même système de temps de travail. Le champ social se rétrécit dramatiquement.

Le décalage des heures de travail hebdomadaires entrave les activités régulières à forte dimension sociale, malmène des loisirs devenus incompatibles avec un temps de travail dans la semaine qui n’est plus fixe. Vraie perte donc plus que réelles avancées, cette flexibilité tant louée ! H.B.

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Published by Hélène BODENEZ - dans OUI AU REPOS DOMINICAL !

Figaro-Vox_2.png
Hélène Bodenez
"Travail le dimanche : la loi Macron, une loi carnaval"

 

 

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"Ouvertures dominicales : ce que va changer la loi Macron"
"Travailler le dimanche : une trahison de la gauche"

 

 

Pontifex en images Jour du Seigneur
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Partages de mon blog au 1er/02/2015

Partages de mon blog-copie-1

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Contact H.B.


Article 18 de la Déclaration des Droits de l'Homme

"Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites."

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Audio

 

Radio-Notre-Dame.png
"La Voix est libre", émission du 8 novembre 2010 animée par Anne Gavini. "Comment redonner sa place au dimanche". Débat avec Monseigneur Lagleize, évêque de Valence. Hélène Bodenez, professeur à Saint-Louis de Gonzague-Franklin, Monseigneur Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France. Par téléphone : Père Jacques Vignancour, curé de Saint Austremoine, à Issoires (Puy de Dome)

 


 

 

 

"Aujourd'hui l'Eglise", émission du 19 novembre 2008, animée par Elodie Chapelle. "Travail le dimanche : l'Eglise a son mot à dire" Débat  avec François Asselin et Hélène Bodenez.

 

 

 

Logo-AFSP

L'Association pour la Fondation de Service politique réunit des hommes et des femmes engagés dans la vie politique, économique et sociale. Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent participer à ses activités : colloques, conférences, universités, soirées-rencontres, campagnes de sensibilisation. De très nombreuses personnalités ont participé à ses travaux: chefs d'entreprise, cardinaux, universitaires, hommes politiques, journalistes.

14 juin 2011

The European Sunday Alliance is a network of national Sunday Alliances, trade unions, civil society organizations and religious communities committed to raise awareness of the unique value of synchronised free time for our European societies. Sunday and, more general, decent working hours, are the focus of our campaigns. In our Founding Statement, we draw attention to aspects of life/work-balance and social cohesion that depend on a vast majority of people to have their lawful free time at the same time.


Lancement de l'European Sunday Alliance, le 20 juin 2011 dont sont membres, entre autres, l'AFSP, la CFTC, le CAD.


 

CCF

Le centre culturel Franklin est inspiré par la tradition jésuite et permet de créer une synergie entre la formation intellectuelle, humaine et spirituelle dispensée aux élèves à Saint-Louis de Gonzague (Paris) et une certaine forme de formation continue destinée aux adultes de la communauté éducative. Ce que de manière traditionnelle, on appelait autrefois dans les collèges de la Compagnie : « école des parents », si non « école des adultes ». Le Centre culturel Franklin est ainsi un lieu de rencontres avec des personnalités uniques, un lieu de réflexion, un lieu d'échange et de débats.

Publications

 

51 Revue Rapport 03  Sexe-du-genre-Lp-55.jpg  Van-Thuan-revue-_-en-espagnol.png

 

- « Devoir des parents, bien de l'enfant », Francis Mouhot, Éduquer, est-ce encore possible ?, Les Idées, Revue Liberté politique, n° 60, (juin-juillet 2013), p. 157-158.

« Le Jésus de l’Histoire », À propos de Jean-Christian Petitfils, Jésus, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°56, Privat (mars 2012), p. 195-201.

- « La bataille du dimanche continue », Revue Liberté politique, IIIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 55  (décembre 2011), p. 115-119.

- « Lumière du pape », À propos de Lumière du monde, Questions disputées, Revue Liberté politique, n° 52, Privat (mars 2011), p. 155-161.

- « Le cas de l'année : la bataille du dimanche en France et en Europe  », Revue Liberté politique, IIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 50 (septembre 2010), p. 75-84.

- « La Battaglia sulla domenica in Francia », Rapporti dal Mondo, Osservatorio internazionale cardinale Van Thuan sulla dottrina sociale della chiesa, Bollettino di Dottrina sociale della Chiesa , (Anno VI 2010, numero 3, luglio-settembr), p. 87.  

  - « Le dimanche, un droit historique », À propos de Daniel Perron, Histoire du repos dominical, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°50, Privat (septembre 2010), p. 185-190.

 - « Une truculente défense du pape », À propos de Gaspard-Marie Janvier, Minutes pontificales sur le préservatif, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 49, Privat (juin 2010), p. 161-164.

- « Le dimanche, jour cardinal », Communication à la table ronde du 6 octobre 2009 "Vivement dimanche !" au Centre culturel de Franklin, Revue Liberté politique, n°. 47, Privat (décembre 2009), p. 23-31.

- « Voyage au cœur de la psychothérapie », À propos de Francis Mouhot, Le Moi et l’esprit, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 46, Privat (septembre 2009), p. 143-152.

- « Pourquoi le dimanche ? », Dossier "A Dieu, le dimanche ! Appel à la résistance des chrétiens", Revue Liberté politique, n°. 44, Privat (mars 2009), p. 107-116.

- « Benoît XVI le bâtisseur », À propos de George Weigel, Le Choix de la vérité, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 43, Privat (décembre 2008), p. 181-185.

- « Lâcher prise ou abandon spirituel », À propos de Robert Scholtus, Faut-il lâcher prise : splendeurs et misères de l’abandon spirituel, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat, (septembre 2008), p. 167-174.

- « Retrouver les chemins de l’être », Dossier Fides et Ratio 2008-1998, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat (septembre 2008), p. 153-163.

- « Les métamorphoses de Jésus ou la tentation de l’expérience directe », À propos de Frédéric Lenoir, Le Christ philosophe, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 41, Privat( juin 2008), p. 235-244.

- « Et le blog devint fléau », Éducation : questions qui fâchent, Revue Liberté politique, n°. 40, Privat (mars 2008), p. 147-157.

- « Conversion ou initiation : le presque de la foi », À propos de Jean-Claude Guillebaud, Comment je suis redevenu chrétien, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 38, Privat (septembre 2007), p. 125-131.

- « Relire La Pensée captive », À propos de Cesław Miłosz, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 32, Privat, (janvier-février 2006) p.129-141.

À lire absolument !

danielperron.png

Daniel Perron, Histoire du repos dominical (L'Harmattan, 2010).

 

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Gaspard-Marie Janvier, Le Dernier dimanche (Mille-et-une-nuits, 2009, Prix Mottard 2009). 

 

Froger2

Jean-François Froger, Le Maître du Shabbat (Editions Grégoriennes, 2009)

 

Gourrier2.png

Patrick Gourrier, Le dimanche, c'est sacré ! (Letheillieux, 2009)

 

fauquier.png

Michel Fauquier, Lettre ouverte du dernier des Français au premier des Français, (Tempora, 2009)

 

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Carte trvail dominical 
Dimanche

Fonctions sociales d'un jour à part

Noyau d'un ordre social historique

Vidéos créées pour ce blog.

Version de la vidéo en anglais

Version de la vidéo en espagnol 

Version de la vidéo en allemand

 

Dimanche

 

 

 

À Dieu, le dimanche !

H. Bodenez

 

A Dieu le dimanche !

Mis en danger par la proposition de loi Mallié, le dimanche est moribond en France. Ce livre voudrait lancer un appel à la résistance des chrétiens. L'argument religieux n'étant pas le plus développé dans un débat essentiellement politique et social, Hélène Bodenez voudrait que ne soit pas minimisé le regard de foi de la vision théologique et de la vision mystique. Admettons-le : le dimanche s'est vidé depuis longtemps de son sens originel. Pourtant, si le culte du dimanche suppose bien la foi intérieure des chrétiens, il n'en est pas moins un rituel extérieur et collectif. En en retrouvant la voie, les chrétiens pourraient participer à la mission de la France dans l'Église.   Acheter à La Procure

Logo-Adverbum-2-copie-1.pngLogo-EG.png  

 

Joseph Thouvenel a lu  À Dieu, le dimanche ! Ed. grégoriennes) Chronique Economie et société sur Radio Notre-Dame, 12 décembre 2010.

 

 

Faut-il faciliter le travail le dimanche ?

 

KTO

    

Pourquoi le dimanche est-il un jour chômé ?

 

 

 

L'écho des dimanches

Duo Zucchero - Fiori, paroles françaises de J.-J. Goldman, (Chocabeck, 2010).

"Dans mon village, j'ai vu le temps se poser..."