Le blog d'Hélène Bodenez 

 

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2 mai 2015 6 02 /05 /mai /2015 09:40

Sur les ondes de France culture ce samedi 2 mai, un Répliques d'Alain Finkielkraut autour de la Loi Clayes-Léonetti dite de fin de vie. Deux invités pour se pencher sur des cas particuliers. Emmanuèle Bernheim, romancière et scénariste, racontant l'assistance à la mort de son père en Suisse et plaidant pour "le droit de mourir non dans la dignité mais dans la liberté". Robert Moulias, professeur à Paris-VI et gériatre à l'hôpital Charles-Foix rappelant que le médecin est là pour soigner, analysant finement la révolte face à la dépendance et aux soins de l'intime, l'infantilisation voisinant parfois avec la maltraitance, mais refusant de comprendre le "désir de mourir". Au coeur de l'émission, la dépendance vue comme déchéance, l'accompagnement, la fin de la vie sociale des personnes. Alain Finkielkraut n'est pas neutre dans la discussion et penche du côté de Bernheim obsédé par ce qu'il nomme "bonne mort". "La perspective de vivre non pas très vieux, mais trop vieux, de devenir des nonagénaires déments, nous n'en voulons pas..." Si l'on statuait comme en Suisse, en Belgique ou comme dans l'état d'Oregon, "les risques de dérives l'emporteraient sur les bénéfices" tranche le Pr. Moulias refusant naturellement l'acharnement thérapeutique et revendiquant également sa "clause de conscience" de médecin. Très intéressante fin d'émission où le professeur de médecine insiste sur les progrès fulgurants à venir de la médecine et promet que la majorité des vieillards n'auront pas de syndromes démentiels.

 

Un échange emblématique à propos des syndromes démentiels : Alain Finkielkraut "Je sens qu'ils m'atteignent déjà". Emmanuèle Bernheim "Je vous aiderai" ! H.B.

 

***

Pour aller plus loin

Jean-Frédéric Poisson, Personne ne doit mourir seul, Éd. Universitaires, 2015.

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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 08:48
Détail Nord-Est de la cartographie par source active et diffuse de la crise.

Détail Nord-Est de la cartographie par source active et diffuse de la crise.

Le 16 avril dernier, une agence spécialiste du web social, La Netscouade, a mis en ligne, concernant l’affaire de la RATP, une analyse des comptes twitter les plus actifs. À la tête de cette entreprise, Benoît Thieulin, « connu notamment pour son rôle dans la campagne de Ségolène Royal en 2007 et la création du site participatif : Désirs d’Avenir ». Retenons surtout que cet ancien de Sciences Po a été nommé en janvier 2013, à la tête du Conseil National du Numérique par François Hollande.

 

Le blog d'HB : compte vert, Nord-Est

 

Que nous apprend la cartographie twitter de l’affaire RATP ? Que sur 13 116 comptes engagés sur la crise, 1000 ont été retenus pour l’enquête. Qu’en fonction de leur direction et de leur source les tweets ont été classés, « géographisés »  si je puis dire, colorisés. Mon compte @le_blog_d_HB a été retenu, classé au Nord-Est, vert et extérieur. Cela signifie selon la logique annoncée que ce compte, sans être de premier plan comme l'indique la grosseur de la police, a été vu comme plutôt institutionnel et s’est montré passeur d’informations.

 

Au bout de l’analyse, quelle  conclusion de La Netscouade ? Celle-ci : « une communication attentionnée dans les premières heures qui auraient suivi le tweet de Mgr Di Falco via un communiqué dédié et adressé sur le compte Twitter du groupe aux principaux comptes catholiques influents (l’Abbé Grosjean et l’Abbé Pierre Amar en premier lieu) aurait peut-être permis d’atténuer, sinon d’éteindre, la colère de ces internautes sur Twitter, principal lieu de la controverse. » Avait-on besoin de cette cartographie pour arriver à cette lapalissade ? j'en doute. Ayant surveillé pendant plusieurs jours le compte twitter de la RATP, j'avais noté qu'il n'y avait aucune volonté de faire amende honorable par ce biais. Une erreur grossière en forme d'entêtement louche. Qu’un certain fichage de la pensée ait en revanche commencé, cela ne fait guère de doute.

 

Le contre de futures crises en place ?

 

Que la com' de la RATP mise à mal ait de surcroît amorcé un début de défense, un début de récupération d’image ? peut-être. De manière concomitante à cette cartographie assumée par La Netscouade - une commande ? -, un flash du Figaro faisait passer la Régie autonome pour une victime mettant au premier plan des insultes reçues. Elles auraient été au nombre de deux mille cinq cents. Une politique simpliste de riposte consisterait-elle donc à attaquer à son tour, à traiter de « radicaux » via un grand media et une agence de social web les égratigneurs d’image, à marginaliser ainsi une offensive avouée malgré tout comme influente et efficace ? Nul doute qu’il y ait là des leçons déjà tirées, les bases de futures crises à contrer : tuer la crise dans l'oeuf, ne pas la laisser envahir le web ? H.B.

 

Détail de la cartographie des comptes “passeurs” d’informations.

Détail de la cartographie des comptes “passeurs” d’informations.

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 14:35
Pour que les naufrages cessent, signez !Pour que les naufrages cessent, signez !

Ancien aumônier du lycée Saint-Louis de Gonzague à Paris, le père Maurice Joyeux s.j. a été appelé à d'autres charges. En mission auprès des réfugiés, d'abord au Tchad, il vit désormais au coeur du drame de la Méditerranée, en Grèce. Il lance aujourd'hui une pétition via JRS Grèce et la plateforme Change. Ci-dessous le texte de la pétition publiée en ligne.

 

Cliquez ici pour signer.

 

Arrêter les naufrages en Méditerranée et en mer Égée. Renforcer les capacités de sauvetage, lutter contre les passeurs. Développer une politique d'asile européenne solidaire de la Grèce, de l'Italie et de tous les pays plus exposés

 

Qui sommes nous ?

JRS - GRÈCE (Service Jésuite des réfugiés) – Maurice Joyeux sj

Au nom de l’équipe JRS – GRÈCE *

En partenariat avec CARITAS GRÈCE et ATHÈNES  de nombreux réfugiés, nous connaissons et aidons demandeurs d’asile et migrants de toutes origines. Nous les visitons en en camps de rétention, aidons des familles à leur intégration (Centre Arrupe, soutien scolaire et familial)

 

“L’Union Européenne est coupable de non-assistance à personne en danger." Bernard Kouchner, le 20 avril 2015.

 

La communauté internationale doit "agir avec décision et rapidité" face à la multiplication des tragédies en Méditerranée. “Les migrants sont des hommes et des femmes comme nous”. Pape François, dimanche 19 Avril 2015.

 

Il y a déjà trop de morts innocents en mer, depuis trop d’années !

 

Il y a trop de vies mises en danger par le trafic d’êtres humains tentant de fuir leur pays d’origine pour des raisons politiques et/ou économiques. En 2011, 58 000 migrants sont parvenus en Europe à travers la Méditerranée (1500 ont perdu la vie en mer). En 2014, on en a dénombré 350 000 (3419 y ont perdu la vie). On connaît le bilan tragique des premiers mois de 2015 : 1600 morts en mer au moins dont 700 la semaine dernière. Il faut que cesse l’hécatombe ! Citoyens européens, nous avons honte de constater la faiblesse des moyens mis en œuvre en Europe, réduits aujourd'hui à la mission organisée  par l’agence Frontex, dans le cadre de l’opération Triton, qui limite les interventions à 12 milles nautiques des côtes et vise uniquement à endiguer les arrivées sans objectif humanitaire. La mission « Mare Nostrum » financée par la seule Italie, et arrêtée depuis la mise en œuvre de Triton, avait permis l'accompagnement et le sauvetage de 150 000 migrants en un an ! Le sauvetage est aujourd'hui dans les mains des navires marchands ; encore faut-il qu’ils soient avertis à temps et choisissent de détourner leur route.

 

L’Italie a relancé des missions d’intervention malgré la fin de son programme “Mare Nostrum”, censé être relayé par l’UE. Citoyens européens, nous avons les moyens de décider et d’empêcher cette tragédie de se poursuivre. C’est un devoir urgent pour l’Europe d’intervenir en amont avec ses voisins pour arrêter le trafic, contrôler les pays de départ et assurer une politique d’asile responsable.

 

Ce que nous demandons

 

Nous demandons à l’Union Européenne de tout faire pour empêcher de nouvelles tragédies humaines en Méditerranée ou en Mer Egée. Elle doit agir sans délai, en adoptant un plan d’urgence doté des moyens nécessaires, pour arrêter les naufrages et assurer l’acheminement sécurisé des migrants en mer.  En priorité, qu’elle donne à Frontex les moyens d'élargir sa mission d'organisation au sauvetage en pleine mer, ou bien qu’une agence européenne distincte de Frontex en soit chargée très rapidement.

 

Nous demandons à l’Union Européenne de se concerter d’une part avec les pays de départ et ceux du Sud de la Méditerranée, d’autre part avec les dirigeants des Etats membres de l’Union, pour élaborer et mettre en oeuvre rapidement une politique d’asile cohérente, coordonnée, respectant totalement les droits de l’homme. Depuis 2011 et le Printemps arabe, l'Europe fait face à une poussée majeure des demandeurs d'asile. Or 80% des demandeurs sont accueillis par 6 pays de l'Union sur 28. Les politiques nationales sont inégales et déséquilibrées. 

 

La responsabilité de l’accueil ne doit pas reposer sur les seuls pays où débarquent les migrants : Italie, Malte, Grèce. Ces pays devraient recevoir une assistance bien plus grande de la part de l’Europe et de ses états membres. La Convention de Dublin qui confère au pays d'entrée la responsabilité de l'accueil et de la prise en charge des réfugiés doit être révisée pour assurer une répartition équitable et cohérente des demandeurs d'asile dans l'Union Européenne. Trop de migrants se trouvent piégés et coincés, en particulier en Grèce, sans aide ni protection.

 

Nous demandons aux Etats membres d’élaborer rapidement des programmes nationaux qui permettent d’engager les fonds européens dédiés à la Sécurité Intérieure et aux politiques migratoires et d’asile, pour que les décisions soient suivies d'actions rapides financées dans ce cadre. Il n’est pas acceptable que, à ce jour, seulement 5 pays de l’UE sur 28 aient élaboré les programmes couvrant la période 2014-2020 qui permettent d’engager les fonds !

 

Dans l’immédiat, nous demandons que la réunion d’urgence des chefs d’Etat et de Gouvernement prévue ce jeudi 23 avril 2015 décide d’un plan d’actions à entrée en vigueur immédiate concernant le sauvetage en mer et la lutte contre le trafic d'être humains dans les  pays de départ, et qu'elle dessine les lignes d'une vraie politique d'asile commune.

 

Plus précisément nous demandons :

-       l’élargissement immédiat de l’opération Triton jusqu’en haute mer, avec une flotte renforcée, et l'extension de sa mission au sauvetage humanitaire.

-       Un engagement rapide des moyens disponibles des États Membres, accrus par l'engagement de programmes dans le cadre du  Fonds Sécurité  Intérieure (FSI).

-       Une aide effective à la réunification des familles lorsque une partie d’entre elles vit déjà en Europe ( regroupement familial)

-       L’équipement de lieux d’accueil des demandeurs d'asile, selon une stratégie d’accueil cohérente, qui responsabilise les pays d’arrivée (enregistrement, identification…) dans le respect de la convention de Dublin

-       La Révision la convention de Dublin pour instaurer une répartition équitable et cohérente dans sa nature des demandeurs d'asile

-       L’Obligation aux États Membres d’enregistrer et de prendre en charge les arrivants, grâce aux moyens affectés dans le cadre du Fonds Asile Migration Intégration.

-       La délivrance de « visas humanitaires » pour faciliter l’accès aux procédures d’asile  ( pour plus de détails : https://jrseurope.org/assets/Publications/File/Christian_Group_Recomm_for_safe_legal_paths_to_protection_final.pdf).

 -       Le déploiement d’une politique d’asile dans les Etats Membres sur la base de critères de répartition publics et reconnus. Que des moyens associés en particulier selon un bon usage du Fonds Asile Migration Intégration (FAMI) soit donnés.

-       Une collaboration internationale, dans les lieux de départ, pour contrôler plus efficacement les manœuvres des passeurs. La lutte pour démanteler les réseaux de passeurs doit être menée avec des moyens de police plus importants. C'est possible, notamment dans le cadre de la politique de voisinage et de développement de l'UE. 

VIDEO

www.lepoint.fr/monde/naufrages-en-mediterranee-le-coup-de-colere-des-jesuites-21-04-2015-1923030_24.php

 

Mise à jour 23 avril 2015

L'article de La Vie :  Maurice Joyeux : "Il faut que l'hécatombe cesse !"

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 06:51
"C dans l'air" sur France 5 du jeudi 16 avril 2015.

"C dans l'air" sur France 5 du jeudi 16 avril 2015.

Il y a quelque huit jours, le Grand-Orient de France lançait la deuxième édition de ses « utopiales maçonniques » ayant pour thème "Construire le monde de demain". Dans le même temps, le Grand-maître de l'obédience était l’invité de France culture et d’Europe 1. Jean-Marie Guénois, de son côté, dressait de Daniel Keller, pour le Figaro, un portrait élogieux. Jeudi dernier, ce fut sur France5 un C dans l’air entièrement consacré aux francs-maçons et à leur « retour en politique ». Une vaste offensive de réponses aux objections se déployait.

 

Ce fut une très subtile émission. Les francs-maçons essayaient-ils de sortir de vilaines images, celle de société secrète, celle de secte, dans lesquelles on peut les circonscrire ? Peut-être. En tout cas, les objections montent dans l’opinion publique. Il fallait y faire face. Plusieurs fois pendant l’émission, se posant en situation victimaire, les invités francs-maçons se sont insurgés contre ce qu’ils nomment l’antimaçonnisme rampant. Ainsi à les écouter, contrer la franc-maçonnerie - sur le plan des idées, non des personnes évidemment - deviendrait de l’antimaçonnisme. Serait-on en train d’essayer de créer bientôt le délit de maçonophobie ?

 

Religion laïque ou parlement souterrain ?

 

M’ont d’abord particulièrement marquée le fait d'abord que beaucoup de jeunes entrent actuellement en maçonnerie y trouvant des repères, les liens ensuite entre politique et franc-maçonnerie. Yves Calvi sans langue de bois interroge incisif : « A-t-on affaire à une religion laïque ou à un parlement souterrain ? » Et l’un des invités de répondre « Un peu des deux », l’autre « aucun des deux » Allons savoir !… La com’, pourtant, ce jour-là, était plutôt de dire que la perte d’influence des francs-maçons était bien là ce qu’Yves Thréard du Figaro a quant à lui voulu relativiser : « S’il y a moins de francs-maçons parmi les élus politiques, il ne faut pas négliger qu’il y en a beaucoup dans les cabinets ministériels. Quand vous êtes en cabinet, vous êtes influent, c'est vous qui faites marcher la machine de l’État. »

 

L’émission se poursuit sur les sujets de prédilection des travaux en loges, « sur des sujets de société » en « des domaines réservés » : la bioéthique, la dignité de l'homme, l’autonomie du sujet, la liberté de l'esprit ». L'un des reportages proposés au spectateur confirme que les lois de la contraception, de l’avortement étaient bien portées par la franc-maçonnerie. Derrière le député Lucien Neuwirth par exemple, Pierre Simon le grand-maître du Grand-Orient de l’époque. De la même façon, les invités du plateau d’Yves Calvi admettent qu’ils sont à la manœuvre concernant les lois actuelles de la fin de vie via l’association « cousine »  Aider à mourir dans la dignité.

 

Un grand étonnement malgré tout, la question du Mariage pour tous. Il semblerait que les francs-maçons soient restés comme ils disent, « sur le quai ». « C'est même devenu un syndrome dans les obédiences » qui d’habitude « réfléchissent entre elles avant de s’exprimer ». « Découvrir le sujet une fois qu’il est en débat, assènent-elles, c’est trop tard ».

 

Franc-maçon un jour, franc-maçon toujours ?

 

J’ai pour ma part du mal à y croire. Il y a une signature qui se repère. Et en tout cas, l’invitée a bien confirmé que la loi du Mariage pour tous correspondait de toute façon aux « valeurs » portées par la franc-maçonnerie. Que la négation d'une mobilisation populaire sans précédent ait des retombées inattendues, que le passage en force d'une loi impopulaire ait des conséquences imprévues sur le pouvoir et sur la démocratie, nul ne peut le contester, et surtout pas les francs-maçons pour une fois dépassés un peu comme pour le "non" au référendum européen. La faute à l'ère numérique et aux réseaux sociaux ? Faut-il dès lors les juguler comme l'annoncerait la future loi sur le renseignement ?

 

Pour finir, concernant Manuel Valls, l'un des invités a voulu préciser qu’il n’était pas franc-maçon, qu’il l’a été de 1989 aux années 2000. Un « parcours long » dans deux loges différentes d’un Grand Orient fort de cinquante-et-un mille maçons sur les cent soixante-quinze mille maçons de France. Je resterai volontiers sur la question d’Yves Calvi "Mais est-ce qu'on peut dire qu'on l'a été ? Ne le reste-t-on pas toute sa vie ? H.B.

***

Voir en  complément l'émission sur France culture le dimanche "Divers aspects de la culture contemporaine". Le premier dimanche du mois est consacré à l'actualité du Grand Orient.

 

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12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 09:01
La fabrique socialiste ? un totalitarisme rampant !

Bientôt un an que la Loi Taubira du mariage pour tous, emblème de la transgression majeure à laquelle se livre le gouvernement socialiste, est passée ! Confondant l’émancipation jusqu’auboutiste d’une modernité plus que défigurée et promotion d’une raison ample, les socialistes ont beau mettre en avant tous les éléments de langage les plus inventifs pour une communication efficace, une chose est acquise, ils ont tué la démocratie, soit la voix légitime du peuple.

 

Y avaient-ils songé ? La dernière invention en date, « La Fabrique » socialiste, donnant sur twitter #LaFabriquePS, l'une des motions préparant le Congrès de juin, invite paradoxalement à l’inventaire. Car, pour nous, l’ADN socialiste est désormais isolé, le logiciel socialiste parfaitement téléchargé ; aucune campagne ne saurait le faire oublier. Depuis 2012, qu’ont-ils en effet osé ces socialistes ? Tout ! Et en particulier tout ce qui pouvait déconstruire le soubassement catholique de l’édifice social France.

 

Écoutant nous ne savons qui, François Hollande a imposé le mariage pour tous, en procédure accélérée, faisant avancer arbitrairement la date de passage au Sénat contre les ultra-marins, niant des dizaines de manifestations par toute la France, surtout celle du 24 mars sur les Champs-Élysées à Paris et son million de personnes rassemblées. Des Veilleurs inoffensifs ont été embarqués, un jeune homme a été mis en prison, quand le péril islamiste sur notre sol était tout bonnement occulté. 

 

L'édification d'une société utopique

 

Puis c’est la loi sur l’expérimentation sur l’embryon en août 2013. L’embryon ravalé à un matériau comme un autre ! C’est encore la Loi Macron avec son cortège de démolitions du modèle social français : le repos dominical est en passe de recevoir son ultime coup de boutoir emmenant bientôt les jours fériés. Ne pas se leurrer, ils sont eux aussi en sursis. Les socialistes, qui ne se cachent même plus de construire une utopie, comme le martèle le très écouté Daniel Keller, grand maître du Grand Orient, modèlent avec ces gens de l’ombre non élus une nouvelle société, un nouvel homme, une nouvelle foi. Tellement sûrs de leur fait, ils imposent la Loi Macron sans l’adoubement de la représentation démocratique ; elle portera à jamais l’infâme sceau du 49.3. Le coup de force permanent, voilà la  réelle marque de Fabrique du gouvernement de François Hollande et du parti socialiste qui l’a mis au pouvoir.

 

Récemment les lois sur la fin de vie ont achevé de dessiner le profil de ce gouvernement d’initiés. Plus les élections lui sont défavorables, plus les lois avancent échevelées et irrationnelles en dehors de tout processus démocratique réel. Appliquant les lois à la lettre, le président de la république n’a cure de leur esprit et du pouls de la France. Ainsi par exemple, après l’avancée rampante du genre à l’école, voici la loi santé donnant un nouveau statut à l’embryon, le vote de la sédation profonde, l'annulation du délai de réflexion pour une IVG, le vote de la levée de l’indisponibilité des corps en permettant aux médecins de prélever les organes sans le consentement des familles. En marche, nous en somme horrifiés au moment de l’écrire, la nationalisation des corps et tout le trafic qui en découlera forcément.

 

En route pour la révolution ?

 

Sans perdre courage, force est de constater l’échec de toutes les mobilisations les plus intelligentes, les plus dévouées, les plus inattendues : manifestations de masse relayées par une bonne communication, approche de députés, émissions de radio et de télévision, articles dans des journaux variés, pétitions énormes, associations expertes, figures emblématiques, rien n’y fait. Aucune écoute, aucune prise en compte d'une opposition juste et humaniste. Tout passe rapidement à l'Assemblée nationale avant que la droite ne revienne au pouvoir, si elle revient… Nous sommes réduits à réagir après coup en interviews et communiqués de presse impuissants. C’est naturellement très grave car s’il ne reste plus de possibilité de peser raisonnablement sur le dialogue démocratique, que reste-t-il en vérité ? La révolution et son lot de violences inévitables comme nous l'apprend l'Histoire ? Ne faut-il pas se méfier des rancœurs d’un peuple à bout aux prises avec cette gauche en définitive totalitaire ? Pourquoi s'en étonner d'ailleurs ; c'est ce qu'a toujours promis le "socialisme". Ses fruits toujours amers n'ont que le goût du totalitarisme.

 

Professeur de lettres, explorant précisément la "fabrique" du roman ces jours-ci avec mes très bons élèves de première à qui ce gouvernement d'utopies va enlever bientôt la possibilité d'étudier les langues anciennes, je vois consternée l'ironie tragique se déployer sous nos yeux avec ce même mot "fabrique" utilisé aux fins électorales des socialistes. Une évidence s'impose, criante, le roman socialiste publié et diffusé, avec sa sale histoire et ses personnages "idiots utiles", est un sacré mauvais roman. Oui, question de fabrique ! H.B.

 

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 09:53

On l'aura attendu longtemps ! Que le président de la république prononce enfin le mot "chrétiens" quand les communiqués de presse de l'Élysée, concernant les récents massacres perpétrés, ne parlaient que de "ressortissants égyptiens" ou  "d'étudiants kényans". C'était hier à Izieu.

 

 

 

 

Oui, il aura fallu que le torchon brûle ! Pendant trois jours ubuesques, nos trois jours saints, le plus haut sommet de l’État nous aura donc obligés à sortir du silence que le triduum nous imposait pourtant.

 

 

 

Sous la pression des réseaux sociaux, la nouvelle est tombée hier soir : au moment où le président de la république osait enfin le mot "chrétiens" dans son discours d'Izieu, la RATP, qui refusait la mention "en faveur des chrétiens d'Orient" sur les affiches de publicité annonçant le concert des prêtres le 14 juin, a cédé.

 

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Published by Hélène BODENEZ - dans POLITIQUE
20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 09:45

Ce matin sur Europe1, dans le journal de Thomas Sotto entre 7h et 8h, l'information est tombée, par deux fois : lors de la séance de nuit de la commission des affaires sociales, le député Jean-Louis Touraine a fait adopter en fin de discussion de l'article 46 l'amendement 1344 mettant à disposition les organes sans l'autorisation des familles (vidéo sur le site de l'Assemblée nationale ici à 04:05:54... Projet de loi relatif à la santé. Le Gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce projet de loi le 16 mars 2015). Interviewé en direct, le député Touraine s'est réjoui d'une telle avancée. Ainsi sera enrayée, a-t-il dit, la pénurie actuelle d'organes, annulé le veto des familles devenu frein insupportable.

 

Nous sommes horrifiés d'un tel passage en force, de cette main basse sur le vivant. Qui osera parler désormais de "don d'organes" ? De "don", il n'y en aura plus. C'est un rapt inimaginable. L'indisponibilité du corps a vécu !

 

Comme s'il fallait tout voter d'urgence avant les échéances électorales dramatiques qui se profilent pour eux, les socialistes poursuivent leur fuite en avant dans leur déconstruction sociétale mortifère. Après le mariage pour tous, la recherche sur embryon, le travail le dimanche, le travail de nuit, la sédation profonde et continue en fin de vie, la suppression du délai de réflexion concernant l'IVG, voici la mise à disponibilité d'organes, pour tous. Une vision matérialiste et servile du corps ! H.B.

 

***

L'amendement 1344 en cliquant ici

Mise à jour lundi 23 mars 8h

Lire l'article d'Agnès Leclair sur le site du Figaro "Don d'organes : l'amendement qui inquiète"

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 14:20
Député Sebaoun - 11 mars 2015

Député Sebaoun - 11 mars 2015

Note parue sur le site de Liberté politique le vendredi 13 mars 2015 sous le titre "Fin de vie : un débat confus et des ambiguïtés persistantes". Mise à jour.

 

L'Assemblée nationale a rejeté, par 89 voix contre 70, les amendements à la proposition de loi sur la fin de vie qui autorisaient "une assistance médicalisée active à mourir". Mais les députés ont voté la mort par “sédation profonde et continue” et le caractère contraignant des "directives anticipées". Le débat parlementaire a confirmé l’ambiguïté des intentions de la majorité.

 

LA DISCUSSION de la proposition de loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie s’est achevée dans la nuit du 12 au 13 mars.

 

Fidèles à leur poste d’opposition, résistant à la dangereuse offensive de la majorité présidentielle, les vigies des députés UMP ont déposé plus de mille amendements. Ils ont bataillé pied à pied pour demander des clarifications, se plaignant du rejet systématique de leurs amendements d’amélioration posés pourtant sans esprit d’obstruction. Ils ont notamment tenté de supprimer le document des consignes anticipées, lourdes de contraintes pour les médecins qui seraient privés du recours à leur clause de conscience. 

 

Au cours de la discussion, le ministre de la Santé Marisol Touraine a montré son parti-pris en avançant qu’elle ne voulait pas « brusquer la société française » pour justifier le rejet des amendements euthanasiques. Une façon de dire que le suicide assisté, s’il n’est pas pour aujourd’hui, est bien pour demain.

 

Honneur aux députés UMP Breton, Poisson, Gosselin, Dhuicq, Reiss…

 

Parce qu’ils étaient là, comme l’a rappelé le député de l’Ain Xavier Breton, les amendements euthanasiques ont donc été finalement rejetés. Qu’ils en soient vivement remerciés. 

 

Dans un communiqué, l’association « Soulager mais pas tuer » s’est réjouie du rejet effectif des amendements ouvertement euthanasiques, mais a maintenu un niveau d’alerte absolu, appelant à la plus grande vigilance. 

 

Comme l’a fait très justement remarquer Xavier Breton, qui intervint dans un amendement de suppression, l’évaluation chaque année de la loi remettra chaque année le débat sur le devant de la scène, avec les mêmes dangers de voir ressurgir les demandes euthanasiques. 

 

Nous en voulons pour preuve un petit épisode méritant qu’on s’y arrête. À quelques poignées de minutes de la fin de la discussion, le député Sebaoun (PS, Val d’Oise), présentait encore, obstiné, trois amendements dont la formulation plus qu’ambiguë a donné lieu à un cafouillage bien révélateur, à propos des amendements 691, 692 et 693 de l’article 8 (à 03:09:40 de la vidéo de l’Assemblée nationale), l’objectif étant incidemment d’autoriser l’assistance médicale au droit de se donner la mort. 

 

Le coup de Jarnac de cette nuit : les amendements Sebaoun

 

M. Sebaoun prend le soin de dire que l’amendement 691 « est un amendement un peu plus que rédactionnel ». Que dit son texte ? « Les directives anticipées expriment les volontés de la personne “à sa fin de vie” ». Et Sebaoun de proposer le changement suivant : « J’ai considéré qu’on devait écrire “ces directives anticipées expriment les volontés de la personne…” » Puis, il cafouille, bafouille un « Je suis un peu perdu ».

 

La présidente de séance intervient pour l’inviter alors à présenter les trois amendements en même temps. Ce à quoi, il rétorque qu’ils ne sont pas tout à fait les mêmes : « Il y en a un qui exprime en tout cas le choix de la fin de vie. Il y en a un que je retire. Et le troisième est purement rédactionnel. » La présidente enregistre alors le retrait du 693. Les rapporteurs de leur côté opposent un avis défavorable bien net aux amendements 691 et 692. 

 

Marisol Touraine prend alors la parole : « À l’amendement qui transforme “à sa fin de vie” en “son choix de fin de vie”, le gouvernement donne un avis favorable. » Étonnée, la présidente, demande confirmation. Le ministre confirme son avis favorable contre l’avis des rapporteurs. 

 

Marisol Touraine contredit le rapporteur

 

Alors que les rapporteurs invitaient donc à rejeter l’amendement par cet  avis défavorable, Marisol Touraine prend alors la parole : « Oui, là pour le coup. Un amendement retiré, un amendement rédactionnel, avis favorable. À l’amendement qui transforme « à sa fin de vie » en « son choix de fin de vie », le gouvernement donne un avis favorable ». Étonnée, la Présidente de séance, un peu perdue par ce désaccord affiché demande alors confirmation : « Au deux, Mme la ministre on est bien d’accord ? 691 et 692 ? Marisol Touraine réaffirme et confirme son avis favorable contre l’avis des rapporteurs.

 

Le contre du député Xavier Breton 

 

À ce moment, coup de théâtre. Xavier Breton demande la parole : « Le gouvernement donne un avis favorable à ce qu’il soit indiqué dans les directives anticipées “le choix de sa fin de vie” ? (cf. vidéo) C’est ce que nous avons bien entendu : “son choix de fin de vie ?” “Son choix de fin de vie”, on sait ce que ça veut dire. On a eu des amendements qui étaient clairement de l’euthanasie, du suicide assisté. On ne va pas tourner autour du pot. » 

 

Le député Dhuicq (UP, Aube) emboîte le pas et se lève à son tour : « Si j’entends l’amendement malgré son air anodin, le patient choisit la manière dont il va être tué. Il fait le choix du produit, de la dose, c’est ça ? On est bien dans une dérive, Mme le ministre, plus lourde que vous ne pensez. »

 

Le conciliateur Léonetti

 

Le député Léonetti, conciliant, essaie alors d’apaiser l’affaire qui s’envenime et admet que la juxtaposition des mots peut entraîner une ambiguïté. Rapprocher « choix » et « fin de vie », « donne l’impression qu’on va au-delà d’une directive anticipée pure dans le cadre législatif actuel »…  Il confirme bien qu’il n’y a pas dans la proposition de loi « de choix dans toutes les possibilités de sa fin de vie ». Il demande que lors de la navette parlementaire, on trouve une formulation qui satisfasse tout le monde. 

 

Le ministre Touraine amorce alors une retraite prudente : « Il me semblait que la formulation proposée n’entraînait pas de changement d’interprétation du texte. À partir du moment où il y a ambiguïté et que cette ambiguïté s’exprime, il me semble préférable de ne pas aller sur ce terrain. » Et de proposer une alternative, soit de ne pas adopter l’amendement, soit de le réécrire. « Il ne me paraît pas souhaitable que cette ambiguïté perdure ». 

 

Marisol Touraine recule et cède

 

La présidente de séance intervient dans un souci de clarté : « Donc ? Quel avis ? » Marisol Touraine au risque alors d’avoir l’air de se contredire cède malgré tout un avis « défavorable » concluant qu’il n’est pas souhaitable que l’amendement soit adopté ainsi.  

 

Résultat : l’amendement 693 est retiré. Le 691 n'est pas adopté malgré le passage en force de Sebaoun contre l'avis du gouvernement. Le 692, avec l'avis défavorable des rapporteurs et l'avis favorable du ministre, est adopté. 

 

Que soit saluée la perspicacité de Xavier Breton. S’il était besoin de prouver la perversité de ceux qui veulent coûte que coûte avancer dans le sens des lobbies ADMD, cet épisode est à marquer d’une pierre blanche.

 

Il n’aura échappé à personne que la gauche tourne en rond dans son argumentaire de pseudo-progrès. Comme dans la bouche de Christiane Taubira concernant le « mariage pour tous », ou dans celle d’Emmanuel Macron pour le travail le dimanche, « créer de nouveaux droits » est une fois encore le maître-mot, ici pour les malades et les personnes en fin de vie.

 

Créer de nouveaux droits ? L’élément de langage fourre-tout, indigne, est usé jusqu’à la corde. En 2012, la gauche se voulait une gauche protectrice : qu’est-elle devenue sinon une gauche clairement transgressive ? H.B.

Le député des Yvelines, Jean-Frédéric Poisson communique via Facebook et son blog.

1:45, fin de la séance de nuit sur la fin de vie. Au terme d'un débat rapide sur la proposition de loi Claeys-Léonetti, les difficultés du texte ne sont pas levées, et les risques de dérive euthanasique sont toujours présents. Seul point positif : la mobilisation des députés de l'opposition a empêché une majorité des députés de gauche présents dans l'hémicycle d'inscrire l'euthanasie dans la loi. Par 89 voix (dont une bonne cinquantaine de l'opposition) contre 70 (toutes de gauche) l'amendement a été rejeté après presque 1h30 de débat. Ça ne suffira pas à changer mon avis sur le texte. Dans la mesure où cette proposition de loi fait dire au Gouvernement qu'elle est "une étape" (vers quoi ?!...) je voterai contre, conformément à ma première appréciation. Merci à ceux qui nous ont suivis et soutenus pendant cette séance de nuit. JFP

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Published by Hélène BODENEZ - dans POLITIQUE
10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 22:48
Intervention de Jean-Frédéric Poisson (Photo : Soulager Mais Pas Tuer)

Intervention de Jean-Frédéric Poisson (Photo : Soulager Mais Pas Tuer)

À l'appel de l'association "Soulager mais pas tuer", plus de cinq cents personnes se sont mobilisées sur l'Esplanade des Invalides à Paris entre 12h30 et 13h30 ce 10 mars : dans la ligne de mire la sédation profonde forme d'euthanasie masquée, le suicide assisté qui pourrait bien être avancé par des amendements à la Loi Clays-Léonetti entrant en discussion à l'Assemblée nationale aujourd'hui.

 

Les députés Jean-Frédéric Poisson (Yvelines), Hervé Mariton (Drôme), Philippe Gosselin (La Manche) et Xavier Breton (Ain) ont répondu présents, pris la parole et averti qu'ils demanderaient des clarifications pour que ne « soit pas délivré un permis de tuer ».

 

Lu sur le site de Soulager Mais pas tuer "Tugdual Derville a de son côté prévenu : « Nous sommes prêts à lancer ensemble un appel à la mobilisation nationale qui pourrait avoir lieu le dimanche 12 avril 2015, si les débats aboutissent à la légalisation de l’euthanasie. Les personnes les plus fragiles de notre société ont besoin d’être protégées contre la désespérance. Nous devons nous engager, soignants et simples citoyens, à tout faire pour les soulager de leurs douleurs et de leurs souffrances, sans jamais les tuer »."

 

Dans le même temps, le député des Côtes d'Armor Marc Le Fur, cosignait une proposition de loi en faveur des soins palliatifs, nous faisait savoir l'Entente parlementaire pour la famille.

 

***

Site officiel ici.

Les photos officielles du rassemblement ici.

 

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Published by Hélène BODENEZ - dans POLITIQUE
11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 09:49

Le boulanger averti par l’Inspection du travail trouve des appuis de poids. François Fillon en personne. L'ancien premier ministre ne s’insurge donc pas contre la Loi bafouée mais donne raison publiquement au contrevenant ! Le coup de com’ décidément est bien huilé. Qu’y a-t-il derrière tout cela ? Rappelons d’abord une chose élémentaire. Rien n’empêche un commerçant d’ouvrir tous les jours et même 24/24h s’il le souhaite. En revanche, il est interdit pour cela d’employer des salariés le dimanche et la nuit en principe.




Confusions


C’est toute la confusion entre l’ouverture des commerces le dimanche ou la nuit et le travail dominical ou le travail de nuit, précise Maître Lecourt avocat à Nanterre. Elle est régulièrement mise à profit dans les sondages ou dans la presse par “commodité” ou “abus de langage” et parfois même dans les décisions de justice qui condamnent à fermer un établissement le dimanche ou à partir de 21 heures  au lieu respectivement d’interdire l’emploi de salariés le dimanche ou entre 21heures et 6 heures.


Mais rien n’interdirait par exemple qu’un commerçant ouvre la nuit en travaillant tout seul pour accueillir la clientèle, du moment qu’il respecte les autres règlementations comme celles relatives au bruit ou le règlement sanitaire départemental.


Réglementation de la concurrence


C’est pour cela aussi qu’on règlemente la concurrence pour faire face à des situations très proches du salariat, notamment avec des franchisés mis sous pression économique que l’on appelle “salariat déguisé”. Cela arrive  lorsque le franchiseur contrôle tout dans la pratique avec des dérives faciles à imaginer (ce n’estt pas nouveau : les réseaux de pompiste, les réseaux de transporteurs, les réseaux de distribution) avec des condamnations qui remontent à presque vingt ans dans les annales judiciaires.


Les arrêtés de fermeture sont assez nombreux, notamment en province dans bien des commerces, notamment dans le secteur de la boulangerie. La décision du Conseil Constitutionnel n’est qu’un avatar et permet de voir ce qui se produit lorsque des chaînes arrivent pour vendre pains et viennoiseries surgelées ou lorsqu’un commerce multiple décide de vendre du pain moins cher que les boulangers, au risque de déstabiliser les commerces concernés.


De nombreux villages français ont encore un boulanger et un pharmacien. Mais combien de bouchers/charcutiers ne trouvent personne pour reprendre leur fonds de commerce ? Les “petits vieux” du quartier sont désormais obligés de prendre leur voiture pour faire trois kilomètres pour aller au supermarché le plus proche.


C’est un désert qu’on finira par avoir si l’État n’est pas capable de laisser une chance de survie à tous les modèles économiques. Et le démaillage en cours, c'est évidemment toujours sous couvert de liberté, celle du plus fort.


Ironie


Ironie de l’affaire : hier soir (curseur à 04:00) au journal télévisé de France2, David Pujadas laissait François Beaudonnet analyser l’avertissement de la Commission européenne en direction de l’Allemagne trop performante, exportant trop. Je n’ai pas entendu François Fillon monter au créneau pour se draper alors dans son indignation ! Dans une République, dans un État de droit, la Loi est respectée même lorsqu’on n’est pas d’accord avec elle jusqu’à ce qu’elle soit débattue et éventuellement modifiée par le jeu des institutions. On ne peut se féliciter de sa violation, sauf ensuite à perdre toute crédibilité lorsqu’on veut prôner une tolérance zéro. 

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Published by Hélène BODENEZ - dans POLITIQUE

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Hélène Bodenez
"Travail le dimanche : la loi Macron, une loi carnaval"

 

 

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"Ouvertures dominicales : ce que va changer la loi Macron"
"Travailler le dimanche : une trahison de la gauche"

 

 

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Partages de mon blog au 1er/02/2015

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Contact H.B.


Article 18 de la Déclaration des Droits de l'Homme

"Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites."

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"La Voix est libre", émission du 8 novembre 2010 animée par Anne Gavini. "Comment redonner sa place au dimanche". Débat avec Monseigneur Lagleize, évêque de Valence. Hélène Bodenez, professeur à Saint-Louis de Gonzague-Franklin, Monseigneur Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France. Par téléphone : Père Jacques Vignancour, curé de Saint Austremoine, à Issoires (Puy de Dome)

 


 

 

 

"Aujourd'hui l'Eglise", émission du 19 novembre 2008, animée par Elodie Chapelle. "Travail le dimanche : l'Eglise a son mot à dire" Débat  avec François Asselin et Hélène Bodenez.

 

 

 

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L'Association pour la Fondation de Service politique réunit des hommes et des femmes engagés dans la vie politique, économique et sociale. Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent participer à ses activités : colloques, conférences, universités, soirées-rencontres, campagnes de sensibilisation. De très nombreuses personnalités ont participé à ses travaux: chefs d'entreprise, cardinaux, universitaires, hommes politiques, journalistes.

14 juin 2011

The European Sunday Alliance is a network of national Sunday Alliances, trade unions, civil society organizations and religious communities committed to raise awareness of the unique value of synchronised free time for our European societies. Sunday and, more general, decent working hours, are the focus of our campaigns. In our Founding Statement, we draw attention to aspects of life/work-balance and social cohesion that depend on a vast majority of people to have their lawful free time at the same time.


Lancement de l'European Sunday Alliance, le 20 juin 2011 dont sont membres, entre autres, l'AFSP, la CFTC, le CAD.


 

CCF

Le centre culturel Franklin est inspiré par la tradition jésuite et permet de créer une synergie entre la formation intellectuelle, humaine et spirituelle dispensée aux élèves à Saint-Louis de Gonzague (Paris) et une certaine forme de formation continue destinée aux adultes de la communauté éducative. Ce que de manière traditionnelle, on appelait autrefois dans les collèges de la Compagnie : « école des parents », si non « école des adultes ». Le Centre culturel Franklin est ainsi un lieu de rencontres avec des personnalités uniques, un lieu de réflexion, un lieu d'échange et de débats.

Publications

 

51 Revue Rapport 03  Sexe-du-genre-Lp-55.jpg  Van-Thuan-revue-_-en-espagnol.png

 

- « Devoir des parents, bien de l'enfant », Francis Mouhot, Éduquer, est-ce encore possible ?, Les Idées, Revue Liberté politique, n° 60, (juin-juillet 2013), p. 157-158.

« Le Jésus de l’Histoire », À propos de Jean-Christian Petitfils, Jésus, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°56, Privat (mars 2012), p. 195-201.

- « La bataille du dimanche continue », Revue Liberté politique, IIIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 55  (décembre 2011), p. 115-119.

- « Lumière du pape », À propos de Lumière du monde, Questions disputées, Revue Liberté politique, n° 52, Privat (mars 2011), p. 155-161.

- « Le cas de l'année : la bataille du dimanche en France et en Europe  », Revue Liberté politique, IIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 50 (septembre 2010), p. 75-84.

- « La Battaglia sulla domenica in Francia », Rapporti dal Mondo, Osservatorio internazionale cardinale Van Thuan sulla dottrina sociale della chiesa, Bollettino di Dottrina sociale della Chiesa , (Anno VI 2010, numero 3, luglio-settembr), p. 87.  

  - « Le dimanche, un droit historique », À propos de Daniel Perron, Histoire du repos dominical, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°50, Privat (septembre 2010), p. 185-190.

 - « Une truculente défense du pape », À propos de Gaspard-Marie Janvier, Minutes pontificales sur le préservatif, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 49, Privat (juin 2010), p. 161-164.

- « Le dimanche, jour cardinal », Communication à la table ronde du 6 octobre 2009 "Vivement dimanche !" au Centre culturel de Franklin, Revue Liberté politique, n°. 47, Privat (décembre 2009), p. 23-31.

- « Voyage au cœur de la psychothérapie », À propos de Francis Mouhot, Le Moi et l’esprit, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 46, Privat (septembre 2009), p. 143-152.

- « Pourquoi le dimanche ? », Dossier "A Dieu, le dimanche ! Appel à la résistance des chrétiens", Revue Liberté politique, n°. 44, Privat (mars 2009), p. 107-116.

- « Benoît XVI le bâtisseur », À propos de George Weigel, Le Choix de la vérité, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 43, Privat (décembre 2008), p. 181-185.

- « Lâcher prise ou abandon spirituel », À propos de Robert Scholtus, Faut-il lâcher prise : splendeurs et misères de l’abandon spirituel, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat, (septembre 2008), p. 167-174.

- « Retrouver les chemins de l’être », Dossier Fides et Ratio 2008-1998, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat (septembre 2008), p. 153-163.

- « Les métamorphoses de Jésus ou la tentation de l’expérience directe », À propos de Frédéric Lenoir, Le Christ philosophe, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 41, Privat( juin 2008), p. 235-244.

- « Et le blog devint fléau », Éducation : questions qui fâchent, Revue Liberté politique, n°. 40, Privat (mars 2008), p. 147-157.

- « Conversion ou initiation : le presque de la foi », À propos de Jean-Claude Guillebaud, Comment je suis redevenu chrétien, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 38, Privat (septembre 2007), p. 125-131.

- « Relire La Pensée captive », À propos de Cesław Miłosz, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 32, Privat, (janvier-février 2006) p.129-141.

À lire absolument !

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Daniel Perron, Histoire du repos dominical (L'Harmattan, 2010).

 

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Gaspard-Marie Janvier, Le Dernier dimanche (Mille-et-une-nuits, 2009, Prix Mottard 2009). 

 

Froger2

Jean-François Froger, Le Maître du Shabbat (Editions Grégoriennes, 2009)

 

Gourrier2.png

Patrick Gourrier, Le dimanche, c'est sacré ! (Letheillieux, 2009)

 

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Michel Fauquier, Lettre ouverte du dernier des Français au premier des Français, (Tempora, 2009)

 

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Carte trvail dominical 
Dimanche

Fonctions sociales d'un jour à part

Noyau d'un ordre social historique

Vidéos créées pour ce blog.

Version de la vidéo en anglais

Version de la vidéo en espagnol 

Version de la vidéo en allemand

 

Dimanche

 

 

 

À Dieu, le dimanche !

H. Bodenez

 

A Dieu le dimanche !

Mis en danger par la proposition de loi Mallié, le dimanche est moribond en France. Ce livre voudrait lancer un appel à la résistance des chrétiens. L'argument religieux n'étant pas le plus développé dans un débat essentiellement politique et social, Hélène Bodenez voudrait que ne soit pas minimisé le regard de foi de la vision théologique et de la vision mystique. Admettons-le : le dimanche s'est vidé depuis longtemps de son sens originel. Pourtant, si le culte du dimanche suppose bien la foi intérieure des chrétiens, il n'en est pas moins un rituel extérieur et collectif. En en retrouvant la voie, les chrétiens pourraient participer à la mission de la France dans l'Église.   Acheter à La Procure

Logo-Adverbum-2-copie-1.pngLogo-EG.png  

 

Joseph Thouvenel a lu  À Dieu, le dimanche ! Ed. grégoriennes) Chronique Economie et société sur Radio Notre-Dame, 12 décembre 2010.

 

 

Faut-il faciliter le travail le dimanche ?

 

KTO

    

Pourquoi le dimanche est-il un jour chômé ?

 

 

 

L'écho des dimanches

Duo Zucchero - Fiori, paroles françaises de J.-J. Goldman, (Chocabeck, 2010).

"Dans mon village, j'ai vu le temps se poser..."