Le blog d'Hélène Bodenez 

 

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 16:54

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Benoît Hamon était l'invité du Grand rendez-vous ce dimanche matin sur Europe 1. Interrogé sur le "mariage pour tous" (curseur à 31') le ministre délégué à l'économie sociale et solidaire, voulant s'en prendre à la position du cardinal archevêque de Paris s'est trompé le nommant "Monsieur Jean Vingt-Trois" ! Ce doit être la grande connaissance des Écritures qui a fait commettre au Finistérien d'origine ce lapsus linguae (31'46), puisque, en effet, André et Jean dans l'Évangile sont les deux premiers disciples. Mais laissons-là la promotion de Mgr Vingt-Trois que d'autres ont voulue malgré eux bien avant le ministre. Laissons-là le fait qu'un ministre, à qui l'on donne du "Monsieur le ministre", appelle le prélat "Monsieur" et jamais par son titre d'usage.

 

Le débat ? "Cela ne me choque pas que les uns et les autres s'expriment" avance-t-il... On voudrait y croire. La réalité est tout autre tant les auditions des spécialistes réservés sur la question ne le furent que par une condescendance méprisante. Certains sur newsring le disent ouvertement et vulgairement "On ne te demande pas ton avis !"

 

Mais le plus incroyable de l'interview, c'est le détournement du slogan phare des défenseurs de l'enfant. Favorable au mariage gay et à l'adoption par les personnes de même sexe ou même à la procréation médicale assistée, le ministre concède malgré tout un avis très défavorable à la GPA (gestation pour autrui) soit aux "mères porteuses" au nom précisément "du droit de l'enfant". "Je ne suis pas favorable que dans une société moderne il y ait "un droit à l'enfant" surenchérit l'ex-porte-parole du PS, extorquant donc le distinguo fameux pour le réduire a minima.

 

Le propre de l'idéologie c'est la contorsion du réel et ce matin, notre ministre socialiste s'est livré à un formidable numéro de brouillage ! H.B.

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Published by Hélène BODENEZ - dans LOI TAUBIRA - MARIAGE - PMA - GPA
3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 11:09

Lourdes nov 2012jpg

 

Alors que France Info annonce sa journée spéciale "Mariage gay" sur ses ondes pour lundi prochain, (cf. mon twitt, 3 nov. 10h16) Radio Notre-Dame relaie le discours d'ouverture du cardinal archevêque de Paris à la CEF. Les contradictions du projet Taubira sont toutes épinglées notamment la surpercherie "d'un mariage de quelques-uns imposé à tous". Un discours qui fera date ! H.B.

 

Chers Frères et Amis,

L’assemblée plénière que nous ouvrons aujourd’hui ne manquera pas de sujets d’actualité pour nourrir nos débats et nos conversations privées. Vous comprendrez sans doute que, revenant juste de la session ordinaire du synode des évêques, les sept évêques français qui y ont participé soient encore sous l’impression très vive de ce grand moment de la vie de notre Église et que nous tentions de vous en rendre compte. Non seulement le thème choisi :« La nouvelle évangélisation et la transmission de la foi chrétienne », en vaut la peine, mais aussi la conjoncture du calendrier qui correspond au cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II.

 

Organe d’expression de la Conférence des évêques de France.Réunion de l’ensemble des évêques.Concile oecuménique ouvert par le pape Jean XXIII qui réunit à Rome tous les évêques du monde.

 

1. Le Concile : un printemps pour l’Église


Le pape Benoît XVI a voulu célébrer solennellement cet anniversaire en ouvrant l’Année de la foi. La célébration eucharistique, à laquelle assistaient le Patriarche Bartoloméos et l’Archevêque de Cantorbéry, rassemblait les présidents des conférences épiscopales du monde et les participants au synode. Nous avions tous conscience de la portée actuelle de cette commémoration. C’était une belle et forte affirmation de l’attachement de l’Église aux résultats du concile et de son engagement à en poursuivre la mise en œuvre. Par l’universalité des participants nous pouvions mesurer combien ce concile a marqué l’Église à travers le monde.

 

Le concile Vatican II -pas plus qu’aucun des vingt autres conciles œcuméniques qui l’ont précédé- n’est pas derrière nous, il est devant nous ! Il est derrière nous pour les travaux qui ont été accomplis en leur temps, il est derrière nous pour les débats qui l’ont animé. Mais le concile Vatican II est encore largement devant nous pour ses fruits. Il est devant nous pour sa fécondité. Il est devant nous pour le développement des dynamismes qu’il a suscités dans l’Église, par l’intérêt qu’il a soulevé dans le monde.

 

Depuis notre rassemblement national du mois de mars dernier, par lequel nous avons lancé les manifestations françaises de l’anniversaire du concile, chacun de nos diocèses a pris sa part du travail nécessaire pour remettre en mémoire les fruits de ce concile et les actualiser dans la mission de nos églises particulières. Nous ne l’avons pas fait comme les historiens d’un âge d’or qui aurait eu lieu il y a cinquante ans et dont on ne saurait plus rien. Nous ne sommes pas les gardiens nostalgiques d’un esprit du concile qui serait partout sauf précisément dans les textes du concile. Nous ne sommes pas les survivants d’une espèce de vieille armée, blanchie sous le harnais, et qui veut à tout prix entretenir les souvenirs de sa jeunesse.

 

Nous sommes des héritiers, nous avons hérité un patrimoine du concile comme nous avons hérité un patrimoine de l’Église. Et l’acte conciliaire qui s’est ouvert il y a cinquante ans a été un formidable travail de fond pour actualiser ce patrimoine de l’Église, pour le rendre plus accessible non seulement aux érudits, non seulement aux exégètes, non seulement aux théologiens, non seulement aux clercs, mais à tous les membres de l’Église. C’est cette diffusion du patrimoine de la tradition chrétienne telle que nous la recevons de l’Écriture et telle que nous l’interprétons dans la communion de l’Église qui devient le ferment et le dynamisme d’un renouveau missionnaire. C’est le sens de la Nouvelle Evangélisation et de l’Année de la foi.

 

Comment pourrions-nous oublier les transformations profondes que le concile a provoquées dans la capacité des chrétiens à accueillir, à partager et à annoncer la Parole de Dieu ? L’établissement d’un lectionnaire liturgique qui suit de façon continue la lecture des épîtres et des évangiles, avec des lectures de l’Ancien Testament, l’ouverture d’une réflexion profonde et structurée sur le rapport de l’Écriture à la Tradition, une meilleure évaluation théologique du dynamisme de récapitulation que le Christ opère par sa Résurrection, tout cela ouvre nos yeux et nos esprits à une approche renouvelée du monde qui nous entoure, non pas comme le symbole de la perversion et de la damnation, mais comme le terrain où Dieu lui-même est venu prendre chair, pour éveiller aux cœurs des hommes l’image divine qu’il y a déposée par son acte créateur.

 

Comment oublier le basculement des mentalités entraîné par l’approche non seulement théologique, mais aussi pratique, des relations avec les Églises et les communautés chrétiennes ? Comment oublier le renouvellement de notre regard sur nos frères orthodoxes, sur nos frères protestants ? Comment oublier le virage spectaculaire que Nostra Aetate a fait prendre à nos relations avec les autres religions, notamment l’Islam et le Judaïsme ? Comment oublier le discours de Jean-Paul II à Casablanca et ses démarches prophétiques à la synagogue de Rome et au Mur des Lamentations ? Mais aussi, comment ne pas souffrir de voir certains des membres de notre Église se livrer au « libre examen » et s’instaurer interprètes autorisés du concile à la place du Magistère, au mépris de la véritable tradition ?
Célébré dans un moment de grandes mutations de nos sociétés, le concile Vatican II ne doit pas être tenu pour responsable des ébranlements qui ont marqué les années 1960-1980. Au contraire, nous avons des raisons d’être fiers de ce grand événement qui préparait prophétiquement l’entrée dans le troisième millénaire.

 

Évêque placé à la tête d’une province ecclésiastique. Réunion de l’ensemble des évêques. Peuple chrétien confié à un évêque. Enseignement des évêques et du pape. Enseignement conforme à la doctrine contenue dans la révélation. Centre de la foi et de l’espérance chrétienne. Concile œcuménique ouvert par le pape Jean XXIII qui réunit à Rome tous les évêques du monde.

 

2. Le synode des évêques


L’un des fruits du concile a été la mise en œuvre progressive d’une pratique concrète de la collégialité par les travaux du synode des évêques. Cette XIII° assemblée générale a montré la fécondité de l’institution. À travers les séances plénières et le travail des groupes linguistiques, nous avons vu évoluer progressivement la manière de comprendre dans sa dimension complète le thème initialement proposé. Partis d’une perspective dominée par le souci de rejoindre les chrétiens européens éloignés de l’Église, nous avons peu à peu mesuré que la nouvelle évangélisation concerne aussi les jeunes Églises et nous avons approfondi une orientation vers une évangélisation renouvelée qui pose finalement les questions fondamentales de l’annonce de l’unique foi chrétienne dans l’extrême diversité des situations à travers les cinq continents. Elle suppose une véritable conversion spirituelle pour renouveler en nous la puissance du témoignage. Plus que de stratégie et de moyens, c’est d’un recentrage sur le Christ qu’il a été question : c’est lui qui est l’Évangile de Dieu. C’est son Esprit qui nous envoie.

 

Nous avons entendu les difficultés, allant parfois jusqu’à l’agression physique, auxquelles sont confrontés les chrétiens dans le monde : entraves à la liberté de conscience, tentations d’un retour aux pratiques païennes, séduction de certains nouveaux mouvements religieux à tendance sectaire, développement d’un athéisme pratique dans la post modernité, nivellement des références culturelles par la globalisation médiatique, etc. Nous avons entendu le témoignage des Églises pour lesquelles l’annonce explicite de l’évangile est impossible. Elles proposent chaque jour le témoignage silencieux de l’évangile vécu et leur fidélité aboutit parfois au martyre. Nous avons aussi évoqué le témoignage de foi vécu dans toutes les œuvres caritatives de l’Église. Nous avons éprouvé notre communion avec ces frères et sœurs qui sont viscéralement attachés au Christ à travers le monde entier.
Le message final du synode vous a sans doute permis de saisir l’importance de ce que nous avons vécu pendant ces trois semaines. Maintenant, en entrant dans l’Année de la foi, c’est à nous de tirer quelques conséquences de cette expérience de l’Église universelle. Comment ce grand élan de la nouvelle évangélisation va-t-il relancer un dynamisme nouveau dans nos communautés particulières ? Comment les paroisses, les mouvements, les groupes de toute sorte qui sont constitués au nom du Christ vont-ils être renouvelés dans leur vocation missionnaire ? Comment notre appel à la mission va-t-il en être revigoré ?
Nous savons bien que, chez nous, la situation du christianisme s’est beaucoup transformée au cours des dernières décennies. Le passage d’un christianisme sociologique à un christianisme de conviction s’est accéléré et nous en retrouvons les traces dans l’éloignement pratique de beaucoup de baptisés par rapport à la vie de leur Église. Moins que d’une hostilité, qui est plutôt le fait de quelques militants, il s’agit plutôt d’une indifférence. Mais ces chrétiens « indifférents » sont aussi nos fidèles et tous nos efforts pastoraux sont mobilisés pour les rejoindre et raviver, s’il se peut, la mèche qui fume encore. D’autres secteurs entiers de notre société sont complètement ignorants du christianisme dont ils ne connaissent que les caricatures médiatiques. D’autres encore sont croyants d’autres religions.

 

Cette grande diversité de notre environnement social appelle de notre part, une révision constante de nos approches et de nos initiatives. Nous mesurons que les modèles pastoraux qui fonctionnaient dans une société culturellement chrétienne n’ont plus la même prise dans un environnement culturel éclaté. C’est une nouvelle période de la mission qui s’est ouverte devant nous et pour laquelle nous devons motiver et former les hommes et les femmes qui ont à annoncer l’évangile à tous. Ce travail, nous l’avons entrepris ensemble depuis plusieurs décennies pour susciter et encourager la proposition de la foi. Nous le poursuivrons avec constance.

Réunion de l’ensemble des évêques. Communauté locale de chrétiens, placée sous la responsabilité d’un curé mandaté par l’évêque.

 

3. La loi républicaine


La crise économique atteint de plus en plus l’ensemble de notre société. Des entreprises ferment et la précarité s’étend. Des actes de violence barbares heureusement isolés, montrent l’extrême fragilité de notre tissu social et le désarroi de nombreuses familles qui ont besoin d’être soutenues et confortées dans leur mission éducative.
C’est dans ce contexte préoccupant que le gouvernement fait passer en urgence des mutations profondes de notre législation qui pourraient transformer radicalement les modalités des relations fondatrices de notre société. Des changements de cette ampleur imposaient un large débat national qui ne se contente pas d’enregistrer des sondages aléatoires ou la pression ostentatoire de quelques lobbies. Nous aurions été heureux, comme dans d’autres occasions, notamment pour les lois de bioéthique, d’apporter notre contribution à ce débat. L’élection présidentielle et les élections législatives ne constituent pas un blanc-seing automatique, surtout pour des réformes qui touchent très profondément les équilibres de notre société. Puisque ce débat n’a pas encore été organisé, nous voulons du moins exprimer un certain nombre de convictions et alerter nos concitoyens sur la gravité de l’enjeu.

Contrairement à ce que l’on nous présente, le projet législatif concernant le mariage n’est pas simplement une ouverture généreuse du mariage à de nouvelles catégories de concitoyens, c’est une transformation du mariage qui toucherait tout le monde. Ce ne serait pas le « mariage pour tous » (étrange formule qu’il ne faut sans doute pas prendre au pied de la lettre !). Ce serait le mariage de quelques-uns imposé à tous. Les conséquences qui en découlent pour l’état civil en sont suffisamment éloquentes : a-t-on demandé aux citoyens s’ils étaient d’accord pour ne plus être le père ou la mère de leur enfant et ne devenir qu’un parent indifférencié : parent A ou parent B ? La question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humaine et de sa gestion par la société. Alors que l’on prescrit la parité stricte dans de nombreux domaines de la vie sociale, imposer, dans le mariage et la famille où la parité est nécessaire et constitutive, une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants.
Que pouvons-nous faire ? Face à ces mesures qui menacent notre société, que pouvons-nous faire ? Que devons-nous faire ? Nous devons d’abord inviter à prier puisqu’il s’agit de provoquer et soutenir la liberté de conscience de chacun. Comme pasteurs de notre Église, il nous incombe d’éclairer les consciences, de dissiper les confusions, de formuler le plus clairement possible les enjeux. Comme évêques, nous nous efforçons d’être des interlocuteurs pour les responsables politiques et les parlementaires. Nous n’hésitons pas à faire appel à leur liberté de conscience pour des projets et des votes qui engagent plus qu’une simple alternance politique. Nous en appelons à leur sens du bien commun qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.

Nous continuons d’appeler les chrétiens, et tous ceux qui partagent notre analyse et nos questions, à saisir leurs élus en leur écrivant des lettres personnelles, en les rencontrant et en leur exprimant leurs convictions. Comme citoyens, ils peuvent, et peut-être doivent, utiliser les moyens d’expression qui sont ceux d’une société démocratique, d’une « démocratie participative », pour faire connaître et entendre leur point de vue. Les sites de la conférence épiscopale et ceux de nos diocèses présentent toutes sortes d’arguments qui sont finalement assez connus. Une chose doit être claire : nous ne sommes pas dans une défense de je ne sais quels privilèges confessionnels. Nous parlons pour ce que nous estimons le bien de tous. C’est pourquoi nous ne mettons pas en avant la question du sacrement de mariage qui est une vocation particulière, mais la fonction sociale du mariage qui ne dépend d’aucune religion. Notre société est très sensible et vigilante sur le respect dû aux enfants. Elle attend de ses responsables qu’ils prennent la défense des plus faibles et qu’elle les protège. C’est pourquoi, dans cette période il est important de rappeler un certain nombre de droits fondamentaux, qui sont le fruit de la sagesse cumulée de notre civilisation et qui ont marqué sa sortie progressive de la barbarie. Chacun des droits et des impératifs éthiques qui en découle et que nous énonçons ici s’impose à la conscience morale des hommes, quelle que soit leur croyance religieuse ou leur incroyance. Aucune règle, et a fortiori aucune loi, ne pourra jamais nous décharger de notre responsabilité personnelle et des enjeux de notre liberté.

 

1/ Aucun être humain n’a le pouvoir de disposer de la vie de son semblable, à quelque stade que ce soit de son développement ou de son itinéraire et quels que soient les handicaps dont il peut être frappé ou la détérioration de son état de santé. Chacun de nous est responsable du respect de cet interdit absolu du meurtre et notre société doit s’employer à éliminer les manquements à cette obligation. Dès lors que le respect absolu de la vie humaine ne serait plus la règle défendue par la société, les individus entreraient dans une dynamique de suspicion et d’angoisse. Qui va décider si et jusqu’à quand je peux vivre, jusqu’à quel seuil de handicap, quel seuil de douleur, quel seuil de gêne pour les autres, quel coût pour la société ?

2/ Tout être humain conçu a le droit de vivre à quelque moment que ce soit de son développement. Celui et celle qui l’ont appelé à la vie en sont responsables et la société doit les soutenir et les aider dans l’exercice de cette responsabilité. Le respect de l’embryon participe de cette protection que la société doit aux plus faibles de ses membres. Alors que les recherches sur les cellules souches adultes donnent déjà lieu à des applications thérapeutiques et que le prix Nobel de médecine vient d’être attribué au Professeur Yamanaka et au Professeur Gurdon pour leurs travaux sur la reprogrammation des cellules différenciées en cellules pluripotentes, certains voudraient autoriser plus largement encore la recherche sur des cellules souches embryonnaires. De telles recherches restent moralement inacceptables et économiquement hasardeuses.

3/ Tout enfant venu au monde a droit à connaître ceux qui l’ont engendré et à être élevé par eux, conformément à la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant ratifiée par la France en 1990 (article 7 /1 : « L’enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d’acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux. »). Ce droit impose de ne pas légaliser les procréations anonymes qui rendent cet impératif impossible à tenir. Dans certaines situations exceptionnelles des personnes peuvent, pour le bien de l’enfant, assumer généreusement la responsabilité parentale. Elles ne peuvent jamais se substituer totalement à l’homme et à la femme qui ont engendré l’enfant.

4/ Tout enfant a droit à être éduqué. Cette obligation repose d’abord sur les parents qui sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. La société doit les soutenir et les aider dans cette mission, aussi bien par les aides financières, qui reconnaissent leur apport pour un meilleur avenir de l’ensemble de notre société, que par des aides pédagogiques qui sont souvent très nécessaires.

L’obligation de l’éducation repose ensuite sur l’institution scolaire qui a la charge de transmettre les savoirs nécessaires à l’exercice de la liberté personnelle, mais aussi le devoir de développer chez les jeunes la reconnaissance et le développement d’un certain nombre de qualités morales sur lesquelles reposent le consensus social et l’apprentissage de relations respectueuses et pacifiques entre les membres du corps social. Nommer le bien et le mal fait partie de cette responsabilité collective.

5/ Les enfants ou les jeunes délinquants, quels que soient leur statut juridique : français, étrangers, en situation régulière ou non, ne doivent pas être traités par la seule incarcération. Dans une démarche éducative, la punition peut être nécessaire. Elle doit toujours avoir pour objectif la transformation positive de celui qui l’a méritée. Elle ne doit pas éluder les responsabilités des adultes dans le déclenchement, l’organisation ou l’exploitation de la délinquance : réseaux organisés de mendicité, institution du trafic de drogues, prostitution, pornographie publique, etc.

Pour terminer, je voudrais évoquer un droit qui concerne directement l’exercice de notre religion et qui, à ce titre, fait partie des éléments constitutifs de la laïcité, comme l’avait très bien compris et institutionnalisé J. Ferry. Il s’agit du droit des enfants à recevoir une formation chrétienne librement choisie par leur famille comme le complément de leur formation scolaire. Il est trop clair que nous ne sommes plus dans la même situation qu’à la fin du XIX° siècle. Mais puisque le ministre de l’Éducation Nationale veut entreprendre un réaménagement de l’ensemble du temps scolaire et qu’il souhaite le faire dans une pratique de la concertation, il serait assez étrange que cette concertation exclue la consultation de l’Église qui catéchise plus du quart des enfants de France. À ce jour, nous suivons avec intérêt la liste des organisations consultées. Nous attendons toujours de savoir quand et comment nous le serons.

Pour nous, cette question est primordiale puisqu’elle touche plus particulièrement les enfants dont les familles ont le moins de possibilités concrètes d’organiser le temps libre de leurs enfants. Ce sont ces enfants qui ont aussi souvent le plus de difficultés à trouver les chemins d’une bonne insertion sociale. Ils n’y seront pas aidés si le temps de la catéchèse devient une sorte de créneau négligé dans l’organisation du temps scolaire. Les enfants catholiques, comme ceux des autres religions, ont le droit de disposer d’un temps convenable pour cette formation.

Bien d’autres sujets auraient mérité notre attention. Certains seront abordés au cours de nos travaux. Nous aurions pu aussi échanger sur les visites ad limina. Mais nous le ferons avec plus de profit quand les trois groupes d’évêques auront terminé le cycle de ces visites. Ce qui ne nous empêchera pas d’échanger nos premières impressions de manière informelle.
Bon travail.

Photo : H.B.

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Published by Hélène BODENEZ - dans LOI TAUBIRA - MARIAGE - PMA - GPA
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 23:09

QUESTION-DU-JOUR.jpg

 

 

 Certains commentateurs qualifient la réforme du "mariage" pour tous de "très mal barrée" et sont obligés de constater sur le terrain "l'hostilité affichée contre l'adoption", de saluer même au passage "le travail considérable de l'Église". Dans La Nouvelle édition sur Canal + (partie 4) Nicolas Domenach dit avoir rencontré de nombreux élus, chez eux, en Province, plus que réservés. "Ça ne passe pas du tout". Les gens ont "d'autres préoccupations" que celles concernant "l'adoption des gays". "Ça se réveille, ça bouge et ça interpelle les élus !" "Certains conseillers élyséens ont dit à François Hollande : Attention, on va au casse-pipe. Il faut peut-être s'arrêter là-dessus, vraiment stopper tout".

 

  exception d'iirecevabilité PacsEt Domenach de rappeler l'épisode du Pacs où Yves Cochet en président de séance à l'Assemblée Nationale avait dû supporter seul contre une droite très mobilisée le vote inattendu de l'exception d'irrecevabilité, faisant même le lapsus dans un premier temps de l'annoncer comme non adoptée. Tollé dans l'hémicycle !

 

  "Ça pousse massivement" poursuit notre commentateur. Le Figaro fait d'ailleurs une autre "une" sur le sujet : "Mariage homosexuel : la fronde des maires s'amplifie". De là à voir naître la peur d'une énorme manifestation unitaire comme celle de l'école libre en 1984, ce moment mémorable où la gauche fut sommée de reculer, il n'y a qu'un pas. Certains hommes politiques n'ont d'ailleurs pas caché leur envie de récupérer ce mouvement de fronde pour cristalliser un mécontentement plus large encore que ce seul sujet imposé sans débat. C'est dire si le mécontentement est évalué comme large comme le réservoir de voix qu'il contient.

 

  La question du jour posée sur Europe 1 annonce en tout cas comme sûre la tourmente : manifs en vue, plurielles et massives... H.B.

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Published by Hélène BODENEZ - dans LOI TAUBIRA - MARIAGE - PMA - GPA
2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 10:00

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Ce n’est qu’un début ! Anticipant la décision de la Cour d’appel de Versailles, la ville de Colombes vient de demander la création d’un Puce. Il y a fort à parier que ces périmètres d’usage de consommation exceptionnel, absurdités issues de la loi Mallié (10 août 2009), fleurissent de toutes parts après la condamnation en appel de Bricorama à fermer ses magasins franciliens le dimanche.


À noter, l’abstention au conseil municipal (25 octobre) d’EELV qui s’en explique sur son site. Nous en copions ci-dessous l’essentiel. Il est en tout cas affligeant de voir et d’entendre depuis le verdict de l’arrêt ce 31 octobre les mêmes arguments éculés que ceux avancés il y a trois ans comme si l’argumentaire raisonné des défenseurs du repos dominical était rayé d’un coup de plume. Le code du travail serait donc trop coercitif, ne permettrait pas d’être assez "réactif" ! Sur BFM TV, on n’y allait pas de main morte en cette veille de Toussaint, jour férié largement malmené également. Que veut dire ce mot « réactif » dans la bouche de nos journalistes spécialisés en économie ? Est-ce à dire que protéger le dimanche comme jour privilégié du lien social ne serait pas bonne réactivité ? Faudrait-il laisser les grandes enseignes se tailler injustement en période de crise la part du lion, et laisser les petits commerces couler ? Laisser les dents de requin déchirer tout ce que notre pays a longuement mis en place dans une vision humaniste de la société ? H.B.


Il nous est demandé de nous prononcer, sur la demande d’obtention d’un arrêté préfectoral pour la création d’un PUCE (Périmètre d’Usage de Consommation Exceptionnel) qui autoriserait, le cas échéant, une ouverture dominicale pendant 5 ans.

Rappelons à titre préliminaire, que cette proposition a pour origine une demande portée par le groupe Bricorama qui possède 176 bâtiments en France (y compris ceux appartenant à l’enseigne Batkor), 81 au Benélux et en Espagne sous d’autres enseignes, et 36 franchisés en France. Aujourd’hui cette société est en appel d’une condamnation suite à une action initiée par le syndicat Force Ouvrière à ne plus ouvrir le dimanche sa trentaine de magasins en Ile-de-France…

Sur le fond, nous considérons qu’accorder une telle dérogation est une mauvaise décision.

Nous savons que la concurrence commerciale est rude, entre les projets d’extension des Chanteraines à Gennevilliers et de la Bongarde à Villeneuve-la-Garenne, sans parler de la Défense ou d’Argenteuil.

Nous savons que Bricorama est confronté à la concurrence de grandes chaines comme Leroy-Merlin (groupe Mulliez-Auchan) à Gennevilliers ou Castorama (groupe britannique Kingfisher, spécialisé dans le bricolage et qui contrôle aussi les société But et Darty) à Nanterre, et que ce magasin répond à une demande réelle des Colombiens. Mais ce PUCE soulève quand même un problème.

D’abord, il entérine le fait que la grande distribution pourrait contourner une législation protectrice des droits des salariés dans un secteur qui cumule, nous le savons tous, faibles salaires, emplois précaires, saisonniers, à temps partiel, peu qualifiés et très féminisés.

Ensuite, dans une période de crise économique et d’intense chômage, le groupe Bricorama, comme l’ensemble de la grande distribution (et nous avons l’exemple colombien de Conforama - groupe PPR) préfère payer des heures supplémentaires que de créer des emplois, afin de ne pas raboter ses marges, s’inscrivant dans une économie globale où les produits vendus le sont dans des pays qui ne bénéficient pas des mêmes protections sociales et environnementales, alors que leurs populations y aspirent.

Nous considérons également qu’accorder la dérogation sur un périmètre étendu à l’ensemble de la commune est une erreur et un mauvais signal pour l’ensemble du commerce colombien, que ce soit le commerce de détail ou les enseignes de moyenne surface. Alors que nous travaillons, comme d’autres villes voisines, à requalifier le commerce de proximité de centre ville et dans nos quartiers, alors que nous savons que la zone de chalandise de ce commerce est en partie absorbée par la grande distribution, cette décision va à l’encontre de nos objectifs.

A ce titre, nous ne souhaitions pas que le PUCE soit étendu à l’ensemble de la ville, mais soit circonscrit au périmètre de Bricorama, et que ce soit ce périmètre qui soit proposé au Préfet.

En conséquence, le groupe EELV s’abstiendra.

 

 

Oui au repos dominical ! Lp

Retrouvez tout le dossier "Oui au repos dominical !"  ici  ou  ici

Retrouvez l'argumentaire et la liste des notes ici


Et toujours le débat sur newsring : 3K votes, 70% contre le travail le dimanche.

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Published by Hélène BODENEZ - dans OUI AU REPOS DOMINICAL !
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 23:11

 

 


  
Catéchèse (curseur 11'35- 25'54)

Audience générale du mercredi 31 octobre 2012 - Place Saint-Pierre du Vatican

 

"La foi grandit en la donnant."

 

Logo - Année de la foi… Je voudrais souligner que c’est dans la communauté ecclésiale que la foi personnelle grandit, mûrit. Il est intéressant d’observer que dans le Nouveau Testament le mot ‘saints‘ désignent les chrétiens dans leur ensemble et certainement eux tous avaient les qualités pour être déclarés saints par l’Église. Alors, qu’est-ce qu’on voulait dire avec ce mot ? dire le fait que ceux qui avaient et qui vivaient la foi dans le Christ ressuscité étaient appelés à être une référence pour tous les autres, les mettant en contact avec la personne et le message de Jésus qui révèle le visage du Dieu vivant. Cela est valable pour nous aussi. Un chrétien qui se laisse guidé, façonné petit à petit par la foi de l’Église malgré ses faiblesses, ses limites, ses difficultés, devient comme une fenêtre ouverte à la lumière du  Dieu vivant qui reçoit cette lumière et qui la transmet au monde. Le bienheureux Jean-Paul II dans Redemptoris missio disait que la mission renouvelle l’Église, renforce la foi, l’identité chrétienne, donne un nouvel enthousiasme, une nouvelle motivation. La foi grandit en la donnant. La tendance aujourd’hui répandue est de placer la foi dans le domaine privé ce qui contredit donc sa nature même. Nous avons besoin de l’Église pour avoir confirmation de notre foi et pour faire ensemble l’expérience des dons de Dieu : sa parole, les sacrements, le soutien de la grâce et le témoignage de l’amour. Notre moi du nous de l’Église pourra être perçu en même temps destinataire et protagoniste d’un événement qui le dépasse, l’expérience de la communion avec Dieu qui fonde la communion entre les hommes. Dans un monde où l’individualisme semble régler les rapports  entre les personnes les rendant toujours plus fragiles, la foi nous appelle à être peuple de Dieu, à être Église, porteurs de l’amour et de la communion de Dieu pour tout le genre humain. (curseur 22’58 -25’54)

 

***

 

VaticanLire le texte officiel de la catéchèse complète sur le site du Vatican 


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Published by Hélène BODENEZ - dans ANNÉE DE LA FOI
31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:32

Ainsi soient-ils 

Bon, on l’aura eue la scène choquante ! Elle n’était même plus un scoop tant on nous avait rebattu les oreilles de ce couple à la fois homo et mixte dans les bras l’un de l’autre et s’embrassant à bouche que veux-tu ! Comme toujours, ces scènes sont gratuites - celle-là comme toutes les autres d’autres films dont elles sont les passages obligés, scènes explicites - et choquent précisément par leur gratuité, leur envie de choquer le bourgeois pour reprendre une expression de Régis Debray dans un article pour Paris-Match[1]. Ici, d'offenser le chrétien. Soit ! Redondante, la scène n’ajoute évidemment rien puisqu’une réplique précédente et un geste ne laissaient plus planer de doutes sur l’orientation sexuelle de Guillaume. Mais il fallait faire voir le passage à l’acte sans médiation, et faire sombrer le spectateur dans une forme de voyeurisme malsain, fût-il bref.

 

Ce qui frappe, en revanche, c’est le choix de faire porter l’homosexualité à ces deux personnages-là. À vrai dire c’est assez blessant que ce soit forcément celui dont la mère se révèle dérangée, en responsabilité lourde de famille malmenée, et celui qui n’a aucune identité, l’archéologue cherchant racines et fondations. Guillaume et Emmanuel. Bien sûr, ce sont les personnalités les plus fragiles, les plus abîmées, mais est-ce à dire que l’homosexualité jetterait son dévolu sur ce genre de personnalités d’abord ? Vision zolienne d’une forme moderne d’hérédité ? Pourquoi ne pas porter un regard plus nuancé ? À moins que le réalisateur n’ait en tête de faire passer que, de l’homosexualité dans l’Église, il y en a ? C’est sûr que deux séminaristes homosexuels sur cinq, c’est une proportion qui interpelle. Mais, qu’on se rassure, c’est une « fiction bien fictive » nous dit-on. Nous voilà donc tranquillisés.

 

Allo la terre ? ici la lune !

 

Dans ces épisodes-ci, chaque personnage a donc ses graves faux pas, ses épreuves lourdes, sauf pour l’instant notre taulard mutique, José : le naïf Breton, Yann, tombe dans une sorte de guet-apens lors d’une soirée dans laquelle il n’aurait jamais dû se rendre, comme Raphaël après l’enterrement de son frère Guilhem où il fut pourtant exemplaire de foi et de solidité. Avec le traitement de l’Église de Chine, c’est sans nul doute la scène profonde de ces épisodes, ce fils donné à côté de ce père broyé de douleur et de culpabilité.

 

À voir les difficultés de nos séminaristes, les luttes modernes auxquelles ils sont confrontés, la tâche sincère de répondre présent à l’appel du Christ paraît insurmontable. Ces épisodes, c’est un peu « Allo la terre ? ici la lune ! » La formation proposée paraît à des années-lumière de ce qu’il faudrait pour protéger leur vocation. Qui pourrait vraiment les comprendre, les reprendre, les écouter, les enseigner ? les mettre à l’écart pour les plonger dans une radicalité, une formation de l’intelligence et une amitié qui les tiennent fidèles ? À côté de cela, une hiérarchie qui ne vit pas dans le même siècle, ni sur la même planète, prête à se dédire de ce qu’elle concoctait la veille dans une incohérence stupéfiante. Mais là encore, on se dit fort à propos que tout n’est que « fiction bien fictive ». Même si, l’espace d’un instant, l’art romanesque ayant fonctionné à plein, on a eu peur que ce pût être vrai, ce gâchis de l’appel du Seigneur.  H.B.



[1] À la faveur de la sortie de son livre Sur le pont d’Avignon (Flammarion)

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:19

courdappelversaillesbricorama

La Cour d'appel de Versailles a examiné ce mercredi 31 octobre l'affaire opposant Bricorama au syndicat FO à propos de l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche en région parisienne. Le jugement vient de tomber confirmant la condamnation de Bricorama à fermer le dimanche.

 

Extraits de l’arrêt : « Le trouble manifestement illicite étant caractérisé par des ouvertures dominicales de magasin faites sans autorisation réglementaire préalable, le seul fait que la société BRICORAMA ait déposé des demandes de dérogation et exercé des recours contentieux contre des décisions de refus d’autorisation ne saurait justifier qu’il soit sursis à statuer dans les termes demandés sauf à valider de fait la poursuite d’une activité illicite.

 

« L’ordonnance entreprise doit partant être confirmée en ce qu’elle a fait interdiction à la société BRICORAMA FRANCE d’employer des salariés le dimanche dans tous les magasins visés par les demandeurs sans avoir obtenu au préalable une dérogation administrative. »

 

On ne peut plus explicite ! Un verdict qui pourrait dissuader les enseignes de faire appel à l’avenir !  

 

La bataille à laquelle viennent de se livrer Bricorama, partie appelante, et Me Lecourt pour les parties intimées, est assez emblématique de toute la guerre qui fait rage depuis plus de trois ans désormais avec les ultimes soubresauts d’intimidation et le lobbying tous azimuts de cette semaine, dont l’acmé fut un sondage de plus. Ah les jolis sondages, comme ils nous semblent beaux ! Comme on leur fait dire tout et n’importe quoi ! Comme ils tombent toujours à pic ! Comme ils vont dans le sens de celui qui paie ! Mais ils n’auront pas eu cette fois-ci le dernier mot. La société est bel et bien condamnée à respecter la Loi.   

 

Il faut dire que l’affaire ne se présentait pas si bien pour l’enseigne de bricolage qui s’est vu refuser des dérogations par de nombreux préfets. Si la Cour n'avait pas choisi la voie du respect du repos dominical, un principe rappelé dans la loi Mallié, elle aurait alors donné du grain à moudre aux défenseurs du repos dominical devant l’OIT pour faire constater que la France ne fait pas respecter la convention 106 et qu’elle ne la rend pas effective par des sanctions adaptées. Cela n’arrivera donc pas.

 

Concédons malgré tout un point, un cafouillage, cafouillage que le Collectif des Amis du dimanche (CAD) relève dans son communiqué : Castorama et Leroy-Merlin ont obtenu leurs dérogations ; Bricorama a alors eu beau jeu de faire valoir la situation de concurrence déloyale. Pour Me Lecourt « Cela devrait servir de levier pour obliger le gouvernement à revenir en arrière et interdire à tout le monde d’ouvrir ses magasins le dimanche. Ce qu’au fond le président de Bricorama lui-même admet quand il demande que les règles soient les mêmes pour tous : tous ouverts ou tous fermés » !

H.B.

 

***

laCroix Lire l'article de La Croix : "Bricorama condamné à fermer ses magasins franciliens le dimanche"

   

Lu sur le site de la CFTC (Paris) cet arrêt de la Cour de Cassation, à propos de la suppression même partielle du repos dominical : « la Cour d’appel ayant constaté que le changement de répartition de l’horaire de travail avait pour effet de priver le salarié d’une partie du repos dominical (…) en a exactement déduit qu’il s’agissait d’une modification du contrat de travail ».

 

 

Oui au repos dominical ! Lp

Retrouvez tout le dossier "Oui au repos dominical !"  ici  ou  ici

Retrouvez l'argumentaire et la liste des notes ici


Et toujours le débat sur newsring : 3K votes, 70% contre le travail le dimanche.

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Published by Hélène BODENEZ - dans OUI AU REPOS DOMINICAL !
29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 21:11

"Il paraît que les romanciers français ont déserté le grand large et l'aventure." C'est ainsi que François Busnel commence la présentation de son émission La grande librairie (France 5) du 25 octobre dernier pour prouver exactement le contraire avec ses invités et notamment avec Gaspard-Marie Janvier pour Quel trésor ! (Fayard) Vidéo curseur à 34'... avec un épisode savoureux à goûter sur la fin de l'autofiction, la fin du "moi je" (curseur à 17'48) alors qu'Alexandre Jardin fait le malin, applaudissant, jouant l'Ancien assuré après l'intervention de Joël Dicker pour son roman La Vérité sur l'affaire Harry Quebert ! Busnel rebondit immédiatement en disant qu'il y a sur le plateau "trois nouveaux assez incroyables, qui essaient tous les trois à leur manière de réenchanter, de mettre une claque dans le vent et dans les voiles de ce navire encalminé qu'était la fiction française". Jolie métaphore ! Très bien réagi ! C'est ça un animateur ! H.B. 

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Published by Hélène BODENEZ - dans LIVRES
29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 20:24

 


 

  L'émission d'actualités religieuses diffusée sur KTO, À la source, revient sur la scénographie d'Alliance VIta dans soixante-quinze villes de France, et notamment sur la mobilisation des quatre mille manifestants à La Défense. Le dossier de l'émission lui est consacré avec deux invités, Ségolène du Closel, directrice de la communication d’Alliance VITA et Aymeric Pourbaix, directeur de la rédaction de Famille Chrétienne. L'info, curseur à 5'55-7'26, le dossier, curseur à 16'56-26'19.

 

Lire également

"Petit manifeste contre le mariage et l'adoption homosexuels" par le Sénateur des Alpes-Maritimes, Jean-Pierre Leleux.

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Published by Hélène BODENEZ - dans LOI TAUBIRA - MARIAGE - PMA - GPA
29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 13:38

  La bande originale du Bond 2012 joue un air d'Apocalypse et célèbre la force de l'amour d'un homme et d'une femme, plus fort que les mondes entrant "en collision" où "les jours sont sombres"...

 

 

...

Laisse le ciel s'écrouler
Lorsqu'il s'effondrera
Nous nous tiendrons bien droit
Et nous y ferons face ensemble
Lors de la chute du ciel

Là où tu vas, je vais aussi
Ce que tu vois, je le vois aussi
Je sais que je ne serai jamais vraiment moi-même
Sans la sécurité de tes bras aimants
Qui me protègent
Mets ta main dans la mienne
Et nous nous tiendrons bien droit.

...

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Published by Hélène BODENEZ - dans CINÉMA - MEDIAS - THÉÂTRE - MUSIQUE - PHOTOS

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Hélène Bodenez
"Travail le dimanche : la loi Macron, une loi carnaval"

 

 

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"Ouvertures dominicales : ce que va changer la loi Macron"
"Travailler le dimanche : une trahison de la gauche"

 

 

Pontifex en images Jour du Seigneur
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Partages de mon blog au 1er/02/2015

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Contact H.B.


Article 18 de la Déclaration des Droits de l'Homme

"Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites."

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Audio

 

Radio-Notre-Dame.png
"La Voix est libre", émission du 8 novembre 2010 animée par Anne Gavini. "Comment redonner sa place au dimanche". Débat avec Monseigneur Lagleize, évêque de Valence. Hélène Bodenez, professeur à Saint-Louis de Gonzague-Franklin, Monseigneur Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France. Par téléphone : Père Jacques Vignancour, curé de Saint Austremoine, à Issoires (Puy de Dome)

 


 

 

 

"Aujourd'hui l'Eglise", émission du 19 novembre 2008, animée par Elodie Chapelle. "Travail le dimanche : l'Eglise a son mot à dire" Débat  avec François Asselin et Hélène Bodenez.

 

 

 

Logo-AFSP

L'Association pour la Fondation de Service politique réunit des hommes et des femmes engagés dans la vie politique, économique et sociale. Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent participer à ses activités : colloques, conférences, universités, soirées-rencontres, campagnes de sensibilisation. De très nombreuses personnalités ont participé à ses travaux: chefs d'entreprise, cardinaux, universitaires, hommes politiques, journalistes.

14 juin 2011

The European Sunday Alliance is a network of national Sunday Alliances, trade unions, civil society organizations and religious communities committed to raise awareness of the unique value of synchronised free time for our European societies. Sunday and, more general, decent working hours, are the focus of our campaigns. In our Founding Statement, we draw attention to aspects of life/work-balance and social cohesion that depend on a vast majority of people to have their lawful free time at the same time.


Lancement de l'European Sunday Alliance, le 20 juin 2011 dont sont membres, entre autres, l'AFSP, la CFTC, le CAD.


 

CCF

Le centre culturel Franklin est inspiré par la tradition jésuite et permet de créer une synergie entre la formation intellectuelle, humaine et spirituelle dispensée aux élèves à Saint-Louis de Gonzague (Paris) et une certaine forme de formation continue destinée aux adultes de la communauté éducative. Ce que de manière traditionnelle, on appelait autrefois dans les collèges de la Compagnie : « école des parents », si non « école des adultes ». Le Centre culturel Franklin est ainsi un lieu de rencontres avec des personnalités uniques, un lieu de réflexion, un lieu d'échange et de débats.

Publications

 

51 Revue Rapport 03  Sexe-du-genre-Lp-55.jpg  Van-Thuan-revue-_-en-espagnol.png

 

- « Devoir des parents, bien de l'enfant », Francis Mouhot, Éduquer, est-ce encore possible ?, Les Idées, Revue Liberté politique, n° 60, (juin-juillet 2013), p. 157-158.

« Le Jésus de l’Histoire », À propos de Jean-Christian Petitfils, Jésus, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°56, Privat (mars 2012), p. 195-201.

- « La bataille du dimanche continue », Revue Liberté politique, IIIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 55  (décembre 2011), p. 115-119.

- « Lumière du pape », À propos de Lumière du monde, Questions disputées, Revue Liberté politique, n° 52, Privat (mars 2011), p. 155-161.

- « Le cas de l'année : la bataille du dimanche en France et en Europe  », Revue Liberté politique, IIe Rapport sur la doctrine sociale de l’Église dans le monde, n° 50 (septembre 2010), p. 75-84.

- « La Battaglia sulla domenica in Francia », Rapporti dal Mondo, Osservatorio internazionale cardinale Van Thuan sulla dottrina sociale della chiesa, Bollettino di Dottrina sociale della Chiesa , (Anno VI 2010, numero 3, luglio-settembr), p. 87.  

  - « Le dimanche, un droit historique », À propos de Daniel Perron, Histoire du repos dominical, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°50, Privat (septembre 2010), p. 185-190.

 - « Une truculente défense du pape », À propos de Gaspard-Marie Janvier, Minutes pontificales sur le préservatif, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 49, Privat (juin 2010), p. 161-164.

- « Le dimanche, jour cardinal », Communication à la table ronde du 6 octobre 2009 "Vivement dimanche !" au Centre culturel de Franklin, Revue Liberté politique, n°. 47, Privat (décembre 2009), p. 23-31.

- « Voyage au cœur de la psychothérapie », À propos de Francis Mouhot, Le Moi et l’esprit, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 46, Privat (septembre 2009), p. 143-152.

- « Pourquoi le dimanche ? », Dossier "A Dieu, le dimanche ! Appel à la résistance des chrétiens", Revue Liberté politique, n°. 44, Privat (mars 2009), p. 107-116.

- « Benoît XVI le bâtisseur », À propos de George Weigel, Le Choix de la vérité, Questions disputées, Revue Liberté politique, n. 43, Privat (décembre 2008), p. 181-185.

- « Lâcher prise ou abandon spirituel », À propos de Robert Scholtus, Faut-il lâcher prise : splendeurs et misères de l’abandon spirituel, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat, (septembre 2008), p. 167-174.

- « Retrouver les chemins de l’être », Dossier Fides et Ratio 2008-1998, Revue Liberté politique, n°. 42, Privat (septembre 2008), p. 153-163.

- « Les métamorphoses de Jésus ou la tentation de l’expérience directe », À propos de Frédéric Lenoir, Le Christ philosophe, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 41, Privat( juin 2008), p. 235-244.

- « Et le blog devint fléau », Éducation : questions qui fâchent, Revue Liberté politique, n°. 40, Privat (mars 2008), p. 147-157.

- « Conversion ou initiation : le presque de la foi », À propos de Jean-Claude Guillebaud, Comment je suis redevenu chrétien, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 38, Privat (septembre 2007), p. 125-131.

- « Relire La Pensée captive », À propos de Cesław Miłosz, Questions disputées, Revue Liberté politique, n°. 32, Privat, (janvier-février 2006) p.129-141.

À lire absolument !

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Daniel Perron, Histoire du repos dominical (L'Harmattan, 2010).

 

gaspard-marie-janvier.png

Gaspard-Marie Janvier, Le Dernier dimanche (Mille-et-une-nuits, 2009, Prix Mottard 2009). 

 

Froger2

Jean-François Froger, Le Maître du Shabbat (Editions Grégoriennes, 2009)

 

Gourrier2.png

Patrick Gourrier, Le dimanche, c'est sacré ! (Letheillieux, 2009)

 

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Michel Fauquier, Lettre ouverte du dernier des Français au premier des Français, (Tempora, 2009)

 

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Carte trvail dominical 
Dimanche

Fonctions sociales d'un jour à part

Noyau d'un ordre social historique

Vidéos créées pour ce blog.

Version de la vidéo en anglais

Version de la vidéo en espagnol 

Version de la vidéo en allemand

 

Dimanche

 

 

 

À Dieu, le dimanche !

H. Bodenez

 

A Dieu le dimanche !

Mis en danger par la proposition de loi Mallié, le dimanche est moribond en France. Ce livre voudrait lancer un appel à la résistance des chrétiens. L'argument religieux n'étant pas le plus développé dans un débat essentiellement politique et social, Hélène Bodenez voudrait que ne soit pas minimisé le regard de foi de la vision théologique et de la vision mystique. Admettons-le : le dimanche s'est vidé depuis longtemps de son sens originel. Pourtant, si le culte du dimanche suppose bien la foi intérieure des chrétiens, il n'en est pas moins un rituel extérieur et collectif. En en retrouvant la voie, les chrétiens pourraient participer à la mission de la France dans l'Église.   Acheter à La Procure

Logo-Adverbum-2-copie-1.pngLogo-EG.png  

 

Joseph Thouvenel a lu  À Dieu, le dimanche ! Ed. grégoriennes) Chronique Economie et société sur Radio Notre-Dame, 12 décembre 2010.

 

 

Faut-il faciliter le travail le dimanche ?

 

KTO

    

Pourquoi le dimanche est-il un jour chômé ?

 

 

 

L'écho des dimanches

Duo Zucchero - Fiori, paroles françaises de J.-J. Goldman, (Chocabeck, 2010).

"Dans mon village, j'ai vu le temps se poser..."